Évaluation de la détresse psychologique liée à la pandémie de COVID-19 chez des patients atteints de pathologies chroniques en France
En réponse à la crise sanitaire causée par le Sars-CoV-2, de nombreux pays ont pris la décision de confiner leur population. Il a été démontré que des événements traumatisants peuvent être responsables d’altérations de la santé telles qu’une détresse péritraumatique ou un syndrome de stress post-tra...
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Veröffentlicht in: | Revue d'épidémiologie et de santé publique 2021-06, Vol.69, p.S107-S107 |
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Hauptverfasser: | , , , , |
Format: | Artikel |
Sprache: | eng ; fre |
Online-Zugang: | Volltext |
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Zusammenfassung: | En réponse à la crise sanitaire causée par le Sars-CoV-2, de nombreux pays ont pris la décision de confiner leur population. Il a été démontré que des événements traumatisants peuvent être responsables d’altérations de la santé telles qu’une détresse péritraumatique ou un syndrome de stress post-traumatique. Cependant, l’étendue des effets de la pandémie et des confinements sur la santé mentale demeurent encore mal connue.
L’Objectif de cette étude était d’évaluer chez des patients à risque la détresse péritraumatique en France, où la propagation de l’épidémie a imposé un confinement généralisé.
Des patients ont été recrutés parmi les utilisateurs de quatre chatbots dédiés respectivement au cancer du sein, à l’asthme, à la dépression et à la migraine. La détresse psychologique des patients a été mesurée en utilisant l’inventaire de détresse péritraumatique (PDI), une échelle de référence validée. Une corrélation a ensuite été effectuée entre le risque de détresse péritraumatique et différentes caractéristiques des patients.
Au total, 1771 participants ont été inclus. Les femmes représentaient 91,25 % (n=1616) avec une moyenne d’âge de 33 ans et 7,96 % (n=141) étaient des hommes avec une moyenne d’âge de 28 ans (Tableau 1). Le score PDI médian était de 10 chez les patientes atteintes de cancer du sein, 11 chez les patients atteints de migraine, 12 chez les patients asthmatiques et 13 chez les patients dépressifs (Fig. 1). Un total de 38,06 % (n=674) des patients étaient en détresse psychologique (score PDI≥14), définie comme un état de risque accru de syndrome de stress post-traumatique. La prévalence de détresse psychologique était de 42 % chez les patients asthmatiques (209/497), 34 % chez les patientes d’un cancer du sein (123/360), 54 % chez les patients dépressifs (246/459) et 39 % chez les patients migraineux (178/455). Une analyse de variance a permis de montrer que les femmes, la dépression et le non-emploi étaient associés à des scores PDI significativement plus élevés. Chez ces patients à risque, on observe à la fois des émotions dysphoriques et la perception d’un risque vital. Les patients qui utilisent leur smartphone ou leur ordinateur pendant plus d’une heure par jour avaient également des scores PDI significativement plus élevés (p=0,026).
Cette étude a permis de montrer le très fort impact de la COVID-19 sur la santé mentale chez plus de 1700 patients. Certaines catégories de patients, telles que les femmes, les personnes sans emploi ou dépr |
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ISSN: | 0398-7620 0398-7620 |
DOI: | 10.1016/j.respe.2021.05.037 |