Le Service de Santé des Armées face aux risques sanitaires majeurs d’origine infectieuse. Une mise en œuvre de l’éthique de responsabilité

En 2020, la pandémie de COVID-19 a sollicité en France le Service de Santé des Armées (SSA) pour le soutien de la population sur son territoire national mais aussi outre-mer, à Mayotte et en Guyane. Chargé du soutien sanitaire des forces, le SSA évolue depuis le XVIIIe siècle selon le format des Arm...

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Veröffentlicht in:Éthique & santé 2021-03, Vol.18 (1), p.11-17
Hauptverfasser: Boulliat, C., Callu, M.F., Massoubre, B.
Format: Artikel
Sprache:eng ; fre
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Beschreibung
Zusammenfassung:En 2020, la pandémie de COVID-19 a sollicité en France le Service de Santé des Armées (SSA) pour le soutien de la population sur son territoire national mais aussi outre-mer, à Mayotte et en Guyane. Chargé du soutien sanitaire des forces, le SSA évolue depuis le XVIIIe siècle selon le format des Armées mais aussi selon la nature des conflits, ces changements s’accompagnant de questions éthiques et morales. Si des règles de déontologie médicale s’appliquent aux praticiens, ces derniers sont aussi militaires : dans ce contexte, les notions d’éthique de responsabilité et d’éthique de conviction interrogent. Ses questions sont plus complexes encore lorsque ces militaires sont projetés en opérations extérieures où les conflits actuels, à caractère terroriste, exposent particulièrement les populations locales, les femmes et les enfants spécifiquement. Néanmoins, le SSA peut aussi être projeté pour répondre à des problématiques exclusivement sanitaires (hors conflits) comme lors de l’épidémie d’Ebola en Guinée en 2014, ou plus récemment à Mulhouse avec la COVID-19. Ce dernier point fait craindre le développement du bioterrorisme où les questions d’éthique médico-militaire seraient alors bien complexes ; elles doivent donc être prises en compte et analysées, mais aussi élargies à une sensibilisation des forces combattantes. In 2020, the COVID-19 pandemic in France called upon the French Army Health Services (SSA) to support the population on its national territory but also overseas, in Mayotte and French Guiana. In charge of the medical support of the forces, the SSA has evolved since the 18th century according to the format of the Armed Forces but also according to the nature of the conflicts, these changes being accompanied by ethical and moral questions. If rules of medical ethics apply to practitioners, they are also military: in this context, the notions of ethics of responsibility and ethics of conviction bring questions. Its questions are even more complex when these soldiers are projected into external operations where current conflicts, of a terrorist nature, expose the local populations, women and children specifically. Nevertheless, the SSA can also be projected to respond to exclusively health issues (excluding conflicts) as during the Ebola epidemic in Guinea in 2014, or more recently in Mulhouse with COVID-19. This last point raises fears of the development of bioterrorism where the questions of medico-military ethics would then be very complex; they
ISSN:1765-4629
1769-695X
DOI:10.1016/j.etiqe.2020.12.001