Im Palast des Denkens, im Tempel des Wissens: Wie Wohnungslose und Menschen in Armut die Bibliothek nutzen

Service ouvert et destiné à toutes et tous, c'est ainsi que se définissent elles-mêmes et se veulent les bibliothèques de lecture publique. Toutefois, l'offre est-elle adaptée aux publics les plus démunis économiquement ? Y compris pour les personnes sans domicile fixe ? Journaliste à Trott-war – un journal de rue à Stuttgart – Sylvia Rizvi est allée à la recherche d'informations. Pour la première fois, la parole est donnée aux personnes concernées. La recherche bibliothéconomique s'est jusqu'à présent assez peu penchée sur les usages en bibliothèques faits par les personnes en situation de précarité, voire sans domicile fixe et sur les offres de service que les bibliothèques proposent spécifiquement à ces publics. Karsten Schuldt, spécialiste en bibliothéconomie, émet l'hypothèse qu'il peut s'avérer compliqué de circonscrire ceux-ci. Par ailleurs, ils sont régulièrement considérés comme étant des »groupes à problèmes«. Pour autant, il existe une offre de services conséquente, que ce soit en Allemagne ou, de manière plus étoffée, à l'étranger notamment aux États-Unis. Dans ce pays par exemple, des bibliobus font ainsi des stations auprès des centres d'hébergement d'urgence ; à ce service s'ajoutent les partenariats établis entre les bibliothèques et les services sociaux et les établissements ou bibliothèques particulièrement investies dans le champ social. En général, ce sont les casiers qui font défaut pour les personnes sans domicile fixe. C'est donc l'un des besoins identifiés en priorité pour que ces personnes puissent mettre à l'abri leurs affaires au moins pour le temps de leur visite. L'inscription gratuite à la bibliothèque contribue par ailleurs à surmonter les obstacles qu'il y a à fréquenter une bibliothèque. Ajoutons que les règlements intérieurs contiennent d'autres motifs d'interdiction à pénêtrer dans l'institution. Les animaux sont ainsi interdits, dans la plupart des cas, certes pour des raisons parfaitement légitimes mais qui représentent des obstacles insurmontables pour les personnes sans domicile fixe propriétaires de chiens.