Ce qui se cache derriere les chiffres: me^me si les chiffres de Statistique Canada revelent un certain redressement, la question du financement demeure un probleme central dans le secteur de l'eduction

On remarque aussi, non sans inquietude, que les universites, pour pallier le sous-financement dont elles etaient victimes, ont entripris de diversifier leurs sources de revenus. En regardant les chiffres de Statistique Canada, on voit bien l'effet de cette diversification. Au Quebec seulement, les contrats non gouvernementaux (c'est-a'dire des ententes entre les universites et des partenaires prives) et la vente de produits et services totalisent 16,9% du financement des universites et tout indique que le pli est pris et que la tendance est a la hausse. Cela pose de nombreux problemes. D'une part, se cachent derriere la vente de produits et services des frais injustifies exiges directement des etudiants. Ceux-ci doivent debourser des montants de plus en plus eleves pour obtenir des releves de notes, des attestations d'etudes, parfois meme pour l'emission de leur diplome! D'autre part, l'intrusion du prive dans l'education pose toujours les memes problemes, notamment une remise en cause d'une des vocations premieres des universites, qui est et doit rester la formation des etudiants. Craindre pour l'autonomie des universites face a leurs nouveaux debiteurs devient de plus en plus legitime. En effet, les compagnies privees qui financent la recherche universitaire ont une tendance naturelle a orienter cette recherche vers des domaines qui les interessent directement.