Global Human Rights and Local Social Movements in a Legally Plural World

The problem of universalism and relativism in human rights needs to be considered through ethnographic examinations of the mobilization of global human rights in local political struggles. Using the example of a local movement against gender violence in the United States, this article argues that the rights approach provides important resources for local movements but contains particular Western concepts and categories of subjectivity. Given the extent to which legal strategies are subverted within and outside the legal system, here the rights strategy creates new cultural spaces far more than it produces coercive intervention. A framework of legal pluralism and local mobilization provides a perspective which moves beyond the dichotomies of the universalism/relativism debate. Le problème de l'universalité et de la relativité des droits de l'Homme doit être abordé sous l'angle de l'ethnographique de la mobilisation de l'ensemble des droits de l'Homme sur le théâtre des luttes politiques locales. Prenant l'exemple des groupes d'intervention contre la violence faite aux femmes aux Etats-Unis, le présent article défend la thèse selon laquelle l'approche légaliste fournit des armes considérablement plus efficaces aux groupes locaux mais aborde le problème selon une conception et un découpage subjectif propres à l'Occident. Étant donné que les stratégies d'intervention légalistes sont perverties par le contexte légal au sein duquel elles sont appliquées, dans ce contexte, la stratégie légaliste ne fait qu'instaurer un espace culturel sans pour autant mettre en place une force de coercidon. Une structure d'intervention faisant acception tant du pluralisme juridique que de la mobilisation locale offre une perspective située bien au-delà du débat sur la dichotomie entre universalité et relativité.