Long-Term Memory Of Extreme Events: From Autobiography To History

The article analyses narratives of massacres by German troops in two villages in Tuscany during the Second World War. It explores the mechanisms of construction of group memory, considering the recollections from the perspective of both their social patterning and their emotional quality. Working from Bloch's assertion that there is no difference between the representations of autobiographical memory and those of historical accounts, I argue that visual imagery associated with past traumatic experience is a fundamental part of oral narratives, and facilitates the passage from personal to public memories. Treating the memory as a form of intersubjective knowledge endowed with symbolic content, rather than as a unanimous, collective endeavour, I argue for an approach that integrates different disciplinary theories. / Cet article analyse les récits de massacres orchestrés par les troupes allemandes dans deux villages de Toscane au cours de la Seconde Guerre Mondiale. Les mécanismes de construction de mémoire groupale sont étudiés en considérant les souvenirs tant à partir de leur schéma social que de leur qualité émotionnelle. En m'appuyant sur l'assertion de Bloch qui consiste à dire qu'il n'existe pas de difference entre les représentations de la mémoire autobiographique et celle des compte rendus historiques, je soutiens que l'imagerie visuelle associée à une expérience passée traumatique joue un rôle fondamental dans les récits oraux et qu'elle facilite le passage des mémoires personnelles aux mémoires collectives. En analysant la mémoire comme une forme de savoir intersubjectif doté de contenu symbolique, plutôt qu'une entreprise unanime et collective, je soutiens une approche qui intègre différentes théories disciplinaires.