Drawing with a camera? Ethnographic film and transformative anthropology

Drawing has emerged as a recent focus of anthropological attention. Writers such as Ingold and Taussig have argued for its significance as a special kind of knowledge practice, linking it to a broader re-imagining of the anthropological project itself. Underpinning their approach is an opposition between the pencil and the camera, between 'making' and 'taking', between restrictive and generative modes of inquiry. This essay challenges this assumption, arguing that these elements in drawing and filmmaking exist in a dialectical rather than a polarized relationship. It highlights particular insights that follow from a dialogue between written and film-based anthropologies and links them to broader debates within the discipline - for example, debates about ways of knowing, skilled practice, improvisation and the imagination, and anthropology as a form of image-making practice. Le dessin est un objet d'étude anthropologique d'apparition récente. Ingold et Taussig ont mis en lumière son importance comme pratique de connaissance d'un genre particulier, le liant à une ré-imagination plus large du projet anthropologique lui-même. Leur approche s'appuie sur une opposition entre crayon et caméra, entre « faire » et « prendre », entre modes d'acquisition d'informations restrictifs et génératifs. Notre article remet en cause cette hypothèse en avançant que ces éléments du dessin et du film se situent dans une relation dialectique plutôt que polarisée. Il éclaire des idées particulières nées d'un dialogue entre l'anthropologie écrite et filmée et fait le lien entre ces activités et des débats plus larges au sein de la discipline, par exemple à propos des modes de connaissance, des savoir-faire, de l'improvisation et de l'imagination, ou encore de l'anthropologie comme forme de pratique de la création d'images.