Un regard sur les élites françaises. L'lnstitut Auguste-Comte

Disons-le d'entrée, sans être inscrit dans les règles de l'art sociologique, le regard porté par l'auteur est précieux pour comprendre les processus de (non-)transformation de la formation d'une filière élitaire. « Monde clos » ou univers élitaire difficilement accessible pour les chercheurs en sciences sociales, jeunes ou moins jeunes (Samy Cohen, L'art d'interviewer les dirigeants, 1999), ce terrain de recherche reste difficile d'accès pour les sociologues. L'institut devrait alors être articulé autour, d'une part, d'un pôle d'études et de recherche indispensable pour un enseignement de qualité et de haut niveau et, d'autre part, d'un pôle d'enseignement et de formation (programmes à durée variable [court, doctorat et formation permanente]), et, enfin, promouvoir l'analyse des organisations, des Public policies et des relations internationales. Il prend le soin de pointer que celles-ci relèvent de jeux de pouvoir complexes et variés, où se chevauchent logiques élitaires (reproduction, formation, savoir-faire, parcours de carrières) et logiques organisationnelles. L'auteur se montre convaincant lorsqu'il explique la réduction de la voilure du projet d'Institut rêvé par T. de Montbrial d'une organisation de plus de cent chercheurs s'approchant de la RAND (Research and Development) Corporation ou encore de la Brooking