Crosscurrents of Contagion: Snakes, Rumours, Rivers, and Ebola in Sierra Leone's Borderlands

When the Ebola virus crossed undetected into Sierra Leone and exacerbated the 2014–15 crisis, the World Health Organization blamed the breach on a traditional healer treating patients from Guinea. Meanwhile, local residents initially maintained that her death was not Ebola‐related but a serpent'...

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Veröffentlicht in:Antipode 2024-05, Vol.56 (3), p.847-871
1. Verfasser: Anderson, Samuel Mark
Format: Artikel
Sprache:eng
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Beschreibung
Zusammenfassung:When the Ebola virus crossed undetected into Sierra Leone and exacerbated the 2014–15 crisis, the World Health Organization blamed the breach on a traditional healer treating patients from Guinea. Meanwhile, local residents initially maintained that her death was not Ebola‐related but a serpent's curse, an assumption grounded in lived experience of snake charmer spectacles. Both narratives drowned out evidence that the virus spread not via the healer's covert herbalism, but via her professional connections at the local government clinic and, more broadly, an overtaxed and undertrained public health system. This article takes local rumours around Ebola as vernacular epidemiologies that resonated with sensory experience. They show that both community and humanitarian actors had information; complications arose from the diverse experiences and expectations that shaped responses to that information. Such expectations emerge from the borderland geography, where colonial infrastructures continue to channel perception according to “upriver”, “downriver”, and “crossriver” phenomenologies. Résumé Lorsque le virus Ebola est entré en Sierra Leone sans être détecté, exacerbant la crise de 2014‐2015, l’Organisation mondiale de la Santé a imputé l’arrivée du virus dans le pays à une guérisseuse traditionnelle soignant des patients guinéens. De leur côté, les populations locales ont d’abord considéré que la mort de cette guérisseuse n’était pas imputable à Ebola, mais à une malédiction du serpent, une supposition qui se fonde sur leur expérience des spectacles de charmeurs de serpents. Les deux explications ignorent l’une et l’autre les indications selon lesquelles le virus s’est propagé non pas via l’herboristerie secrète de la guérisseuse, mais via ses relations professionnelles à la clinique du gouvernement local et, plus largement, un système de santé publique surchargé et impréparé. Cet article étudie les rumeurs locales autour d’Ebola en tant qu’elles représentent des épidémiologies vernaculaires entrant en résonnance avec l’expérience sensorielle de celles et ceux qui les colportent. Il montre en effet que les acteurs communautaires et humanitaires disposaient d’informations, mais que leurs expériences et attentes diverses ont façonné leurs réponses à ces informations. Ce processus s’inscrit dans une géographie frontalière où les infrastructures héritées de la période coloniale continuent de canaliser la perception selon des phénoménologies « en amont », « en aval
ISSN:0066-4812
1467-8330
DOI:10.1111/anti.13000