Catholic Church Interiors in Fin-de-Siècle Literature
Les églises catholiques qu'évoquent dans leurs oeuvres des écrivains de la fin de l'ère victorienne comme Lionel Johnson, Ernest Dowson, Theodore Wratislaw, John Oliver Hobbes et Oscar Wilde sont, à l'image de la maison de Des Esseintes à Fontenay-aux-Roses dans À rebours, des lieuxre...
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Veröffentlicht in: | Cahiers victoriens & édouardiens 2023-04 (97), p.1-13 |
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1. Verfasser: | |
Format: | Artikel |
Sprache: | eng |
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Online-Zugang: | Volltext |
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Zusammenfassung: | Les églises catholiques qu'évoquent dans leurs oeuvres des écrivains de la fin de l'ère victorienne comme Lionel Johnson, Ernest Dowson, Theodore Wratislaw, John Oliver Hobbes et Oscar Wilde sont, à l'image de la maison de Des Esseintes à Fontenay-aux-Roses dans À rebours, des lieuxrefuges, à l'écart de la laideur et de la médiocrité de l'Angleterre contemporaine, remplis d'encens, de musique d'orgue et de la lumière de vitraux médiévalisants. Dans les lettres de Dowson ou dans son poème « Benedictio Domini », dans « Our Lady of France » de Johnson, dans « Palm Sunday » et « Songs to Elizabeth » de Wratislaw, dans certains contes de Wilde, l'opposition entre intérieur et extérieur traduit l'incompatibilité fondamentale entre un idéal de beauté qui s'incarne dans l'expérience esthétique vécue dans l'église, et la grossièreté du monde extérieur. Cet article s'attache à montrer comment cette vision polarisée s'inscrit dans les débats contemporains sur l'espace intérieur et la décoration des églises. À partir des analyses proposées par l'historien William Whyte dans Unlocking the Church : The Lost Secrets of Victorian Sacred Space (Oxford University Press 2017), où il se penche sur l'évolution de l'architecture des églises au cours du XIXe siècle, il s'agit d'étudier en quoi les représentations des intérieurs d'église dans la littérature fin-de-siècle reflètent le passage d'une approche protestante de l'espace ecclésial, aniconique et centrée sur l'assemblée, à une architecture de l'affect et de la sensation, où l'agencement spatial et la décoration amènent le fidèle à faire l'expérience subjective du divin à travers une surcharge sensorielle. L'article se concentre sur deux éléments qui sont mis en avant dans la poésie et la fiction fin-de-siècle et qui font polémique dans le contexte religieux de la fin de l'ère victorienne car ils sont liés à la controverse ritualiste et « papiste », à savoir l'eastward position, c'est-à-dire la célébration de l'eucharistie dos à l'assemblée sur un autel en pierre fixé au fond du choeur, plutôt que sur une table de communion en bois faisant face aux fidèles, et la présence de bougies sur l'autel - deux pratiques liturgiques condamnées dans les pamphlets anti-ritualistes comme étant à la fois païennes et « papistes ». À travers ces deux exemples, cet article soutient l'idée que les représentations de l'espace intérieur des églises dans la littérature fin-de-siècle reflètent un changement majeur dans la perception de l'espace |
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ISSN: | 2271-6149 |