Interstitial urban spaces: housing strategies and the use of the city by homeless asylum seekers and refugees in Trento, Italy

This contribution presents the results of an ethnographic research, conducted in the Autonomous Province of Trento (Italy), which investigated the living conditions of refugees and asylum seekers outside the reception system and explored the heterogeneous and fragmented world of pathways they undertake in search of work and accommodation. From the point of view of housing, the investigation has shown how individuals put in place different kind of tactics and strategies. Generally, among these, informal settlements seemed to be the most common solution. However, what we focus on relates to both the effects produced on migrants’ everyday life by the environments and the material conditions of these settlements and the forms of re‐appropriation of the spaces exercised by the individuals. For instance, this is the case of ‘Le Albere’: a residential and commercial area designed by a famous architect which has become the ‘home’ of many refugees excluded by the reception system. How does this place affect migrants’ everyday lives? Why do they prefer to live in this area? How does their presence re‐shape such space? These are the main questions that this contribution aims to answer. Espaces urbains interstitials : stratégies de logement et l’utilisation de la ville par les demandeurs d’asile et les réfugiés sans domicile fixe à Trente, en Italie Cet article présente les résultats d’une étude ethnographique, menée dans la province autonome de Trente (Italie), qui a examiné les conditions de vie des réfugiés et des demandeurs d’asile en dehors du système d’accueil. Il explore également le monde hétérogène et fragmenté des parcours qu’ils entreprennent à la recherche d’un travail et d’un logement. Du point de vue du logement, l’enquête montre comment les individus mettent en place différents types de tactiques et de stratégies. En général, parmi celles‐ci, les établissements informels semblent être la solution la plus courante. Cependant, ce qui nous intéresse concerne à la fois les effets produits sur la vie quotidienne des migrants par les environnements et les conditions matérielles de ces établissements, et les formes de réappropriation spatiale exercées par les individus. C’est par exemple le cas de « Le Albère » : un quartier résidentiel et commercial conçu par un architecte de renom, devenu le « chez soi » de nombreux réfugiés exclus par le système d’accueil. Comment ce lieu affecte‐t‐il la vie quotidienne des migrants? Pourquoi préfèrent‐ils vivre dans cette