Lycurgue enlacé par la vigne: Réflexions sur les matières végétales et animales dans l’imaginaire grec antique (essai)

Un rapide coup d’oeil à la culture populaire des comics tend à montrer qu’on n’y était pas souvent transformé en plante (peut-être est-ce en train de changer). Au contraire, les mythes grecs donnent beaucoup d’exemples de ces métamorphoses. Cette différence dans les modes de transformation est-elle...

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Veröffentlicht in:Anthropologie et sociétés 2020-09, Vol.44 (3), p.51-66
1. Verfasser: Luccioni, Pascal
Format: Artikel
Sprache:fre
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Beschreibung
Zusammenfassung:Un rapide coup d’oeil à la culture populaire des comics tend à montrer qu’on n’y était pas souvent transformé en plante (peut-être est-ce en train de changer). Au contraire, les mythes grecs donnent beaucoup d’exemples de ces métamorphoses. Cette différence dans les modes de transformation est-elle liée à une particularité ontologique, à une particularité dans le rapport à l’intériorité de la plante comme Autre ? Il nous semble plutôt que c’est une matérialité commune qui permet la transformation. Ce qui signale cette propriété commune à tout le vivant, c’est entre autres un même comportement en présence de chaleur, ce qu’on appelle la « coction » (pepsis), une lente cuisson qui affecte tant les plantes que les animaux et que nous voyons se développer depuis la Collection hippocratique, à travers l’aristotélisme, jusqu’à la médecine de l’époque impériale. Corroborent cette notion d’un « opérateur chimique universel » tant les liens entre animaux et végétaux dans le pharmakon que le rôle important joué par les lianes dans l’imaginaire de l’Antiquité, à la fois comme ornement végétal (couronne), comme remède et comme aliment printanier. Tout ceci nous conduit sur le chemin d’une compréhension du végétal qui est bien éloignée de la nôtre et qui, au moins quand il s’agit de percevoir comment il est dans le temps, semble parfois plus riche.
ISSN:0702-8997
1703-7921
DOI:10.7202/1078164ar