La difficile prise en main des petits périmètres irrigués par les agriculteurs en Algérie : cas du périmètre de Ladrat

Un enjeu important pour la réussite du transfert de gestion des systèmes irrigués à des associations d’irrigants est l’appropriation par les agriculteurs de ces nouvelles organisations. Cet enjeu est en particulier présent dans les pays qui ont connu une forte intervention de l’État dans le secteur...

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Veröffentlicht in:Cahiers Agricultures 2015-09, Vol.24 (5)
Hauptverfasser: Yakoubi, Yasmina, Aoudjit, Cherif, Benmebarek, Abdeladjid, Faysse, Nicolas
Format: Artikel
Sprache:fre
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Zusammenfassung:Un enjeu important pour la réussite du transfert de gestion des systèmes irrigués à des associations d’irrigants est l’appropriation par les agriculteurs de ces nouvelles organisations. Cet enjeu est en particulier présent dans les pays qui ont connu une forte intervention de l’État dans le secteur agricole. En Algérie, les pouvoirs publics ont entamé, à la fin des années 1990, un processus de concession des ouvrages d’irrigation de petite et moyenne hydraulique à des associations d’irrigants. La présente étude analyse le fonctionnement et la gouvernance de l’association d’irrigants qui gère le périmètre irrigué de Ladrat, dans la wilaya de Médéa. Le bureau exécutif de l’association perpétue des pratiques de gestion très administratives. L’association a une capacité d’action limitée, qui se traduit notamment par un taux élevé de non-paiement du service de l’eau. Les conflits ne sont pas gérés par une négociation au niveau de l’association, qui fait souvent appel à l’administration. Tout cela traduit une faible appropriation de l’association par les agriculteurs. Malgré toutes ces difficultés, les agriculteurs se déclarent majoritairement favorables à une gestion associative. Ils critiquent plutôt le fonctionnement administratif de l’association et leur manque d’implication dans la gouvernance. Le manque d’appropriation par les agriculteurs des associations d’irrigants constituées par l’État n’implique ainsi pas nécessairement que ces agriculteurs refusent le principe d’une gestion des périmètres irrigués par des associations d’irrigants.
ISSN:1777-5949
DOI:10.1684/agr.2015.0769