L’affaire Daigle contre Tremblay : le temps comme moteur du débat social au Québec à la fin des années 1980

Décriminalisé depuis 1988, l’avortement demeure pourtant une pratique controversée. À l’été 1989, l’affaire Daigle contre Tremblay déclenche un débat public qui soulève dans l’espace médiatique un vaste ensemble d’arguments et de considérations rattachés à l’avortement. Entre le 17 juillet et le 8 a...

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Veröffentlicht in:Revue d'histoire de l'Amérique française 2019-01, Vol.72 (3), p.73-95
1. Verfasser: Caouette, Marilyne
Format: Artikel
Sprache:fre
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Beschreibung
Zusammenfassung:Décriminalisé depuis 1988, l’avortement demeure pourtant une pratique controversée. À l’été 1989, l’affaire Daigle contre Tremblay déclenche un débat public qui soulève dans l’espace médiatique un vaste ensemble d’arguments et de considérations rattachés à l’avortement. Entre le 17 juillet et le 8 août, Chantal Daigle et Jean-Guy Tremblay s’affrontent en Cour afin de déterminer si la jeune femme peut recourir à un avortement après que Jean-Guy Tremblay, père du futur enfant, eut requis une injonction pour l’en empêcher. L’affaire ayant été amplement médiatisée, les journaux québécois sont principalement mis à profit pour dresser une étude de cas et rendre compte des discours d’une grande variété d’intervenants, à commencer par les groupes pro-vie et pro-choix. Cet article montre que la dynamique des multiples intervenants provoque un sentiment d’urgence qui teinte l’ensemble du débat et le transforme en affaire de société. À une époque où les relations entre les hommes et les femmes sont en pleine transformation, l’affaire permet d’assister au déploiement d’une pensée conservatrice au Québec, mais aussi d’une forte riposte contre ce backlash par plusieurs groupes.
ISSN:0035-2357
1492-1383
DOI:10.7202/1059981ar