Mettre la peur à distance par la fabrique collective de la réflexivité

Il existe désormais de nombreux travaux sur le rapport de l’ethnographe à son terrain, notamment dans le cas des « terrains difficiles ». En revanche, peu de textes abordent la façon dont il·elle travaille dans des contextes ressentis comme anxiogènes. De façon générale, ses émotions font rarement l...

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Veröffentlicht in:Critique internationale (Paris. 1998) 2020-02, Vol.86 (1), p.141-164
1. Verfasser: Geoffray, Marie-Laure
Format: Artikel
Sprache:fre
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Beschreibung
Zusammenfassung:Il existe désormais de nombreux travaux sur le rapport de l’ethnographe à son terrain, notamment dans le cas des « terrains difficiles ». En revanche, peu de textes abordent la façon dont il·elle travaille dans des contextes ressentis comme anxiogènes. De façon générale, ses émotions font rarement l’objet de comptes rendus ou ne sont abordées qu’indirectement, même quand il·elle raconte son vécu dans des situations où il·elle s’est trouvée en danger. On ne sait donc pas grand-chose sur la façon dont l’expérience de la peur peut déterminer l’accès au terrain ou construire la relation d’enquête. Et surtout, on ne trouve quasiment pas de textes sur les outils grâce auxquels l’ethnographe parvient à objectiver son expérience pour finalement produire les résultats de ses recherches. Pourtant, son rapport aux contraintes du contexte détermine autant son appréhension du terrain que ses capacités à restituer son expérience. À partir d’une enquête ethnographique sur des collectifs contestataires que j’ai menée à Cuba, j’analyse donc non seulement les effets de ces états affectifs mais aussi la façon dont j’ai pu les circonscrire dans la mise en écriture.
ISSN:1290-7839
1777-554X
DOI:10.3917/crii.086.0141