Crises focales cognitives symptomatiques d’un cavernome temporal droit

L’épilepsie est une maladie chronique qui affecte 1 % de la population générale. Les crises focales cognitives avec idées forcées (CFCIF) sont rares. Elles sont caractérisées par la survenue de pensées intrusives ou une condensation idéative. Repérer cliniquement une crise cognitive et définir la dé...

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Veröffentlicht in:Neurophysiologie clinique 2019-09, Vol.49 (4), p.344-344
Hauptverfasser: Haddad, S., Nagazi, M., Brahmi, L., Aissi, M., Frih Ayed, M.
Format: Artikel
Sprache:fre
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Beschreibung
Zusammenfassung:L’épilepsie est une maladie chronique qui affecte 1 % de la population générale. Les crises focales cognitives avec idées forcées (CFCIF) sont rares. Elles sont caractérisées par la survenue de pensées intrusives ou une condensation idéative. Repérer cliniquement une crise cognitive et définir la démarche diagnostique devant les CFCIF. Il s’agit d’un patient de 18 ans sans antécédents pathologiques notables. Il a consulté pour des accès brefs paroxystiques stéréotypés à début et fin brusques faits d’idées forcées. Ces idées sont du type de sensation de déjà vu, vécu ou entendu ou bien de défilement d’une expérience passée ou d’une intrication de plusieurs idées sans lien logique. Ces épisodes surviennent depuis 3 mois à une fréquence de 3 fois par semaine sans dépasser les 30 secondes suivies par des céphalées hémicrâniennes droites. Le diagnostic de crise focale cognitive symptomatique a été retenu et le patient a été traité par carbamazépine avec un bon résultat. La nature épileptique de ces épisodes a été douteuse et posait un diagnostic différentiel avec celui de troubles obsessionnels compulsifs. A l’IRM cérébrale a été décelé un cavernome géant du lobe temporal droit. A l’EEG a été décelé un foyer temporal droit actif. De ce fait, le diagnostic de CFCIF a été retenu. La localisation du foyer épileptogène posait un dilemme puisque ce type de crises est souvent rattaché à un foyer pariétal parahippocampique ou frontal. Dans notre cas, il y avait une lésion temporale avec des décharges temporales à droite. Les épilepsies du lobe temporal s’associent dans 20 % des cas à des troubles obsessionnels sans traduction à l’EEG. La localisation d’un foyer épileptogène peut se confronter à une discordance clinico-électrique. Seul l’EEG peut trancher de l’identité du foyer responsable.
ISSN:0987-7053
1769-7131
DOI:10.1016/j.neucli.2019.07.005