Recension des études utilisant un échantillon probabiliste sur la santé des personnes gaies, lesbiennes et bisexuelles
Notre analyse des prévalences de l'homosexualité dans la population montre que, contrairement aux tendances observées dans la dernière moitié du siècle dernier et qui s'appuyaient sur les chiffres de 10 % avancés par Kinsey et ses collaborateurs (1948, 1953), la proportion d'individus...
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Veröffentlicht in: | Canadian psychology = Psychologie canadienne 2005-11, Vol.46 (4), p.235-250 |
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Hauptverfasser: | , |
Format: | Artikel |
Sprache: | fre |
Online-Zugang: | Volltext |
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Zusammenfassung: | Notre analyse des prévalences de l'homosexualité dans la population montre que, contrairement aux tendances observées dans la dernière moitié du siècle dernier et qui s'appuyaient sur les chiffres de 10 % avancés par Kinsey et ses collaborateurs (1948, 1953), la proportion d'individus GLB varie de 2 à 15 %; en particulier, les mesures des grandes enquêtes nationales, centrées sur le comportement sexuel, présentent des chiffres bien en-deçà de ceux avancés par Kinsey et al., (par ex., voir Ryan, Brotman & Rowe, 2000). Cette variabilité observée dans les publications utilisant un échantillon probabiliste met en lumière l'importance de la mise en contexte de l'évaluation de la prévalence en fonction des mesures de l'orientation sexuelle et des caractéristiques des populations. D'autres auteurs ont traité de la variabilité des prévalences GLB (par ex., Lhomond, 1997; Lhomond & Michaels, 2000; Michaels et al., 1994; Spira et al., 1993) et montré d'autres facteurs d'influence, tels l'étendue de la période de vie ciblée par la question et la sensibilité variable des sous populations (par ex., minorités culturelles) à la formulation des questions. Dans le même sens, on sait que les taux de nonréponse à une question sur l'auto-identification de l'orientation sexuelle (Gruskin, Geiger, Gordon & Ackerson, 2001) sont plus élevés chez les femmes, les personnes de 65 ans et plus, les minorités culturelles v et les personnes qui n'ont pas de diplôme d'études post-secondaires. Dans le cas qui nous concerne, il est alors difficile d'estimer le niveau de représentativité des échantillons probabilistes relativement à la population cible GLB puisque l'on a peu d'information sur cette population cible. Un premier problème susceptible d'expliquer les incohérences des résultats d'études non probabilistes sur la santé GLB consiste en l'utilisation de définitions variables de l'orientation sexuelle. Trois types de mesures distinctes de l'orientation sexuelle ont été identifiées (par ex., [Dean] et al., 2000) : a) l'auto-identification (les participants s'identifient eux-mêmes comme étant homosexuels ou bisexuels), b) le comportement sexuel (le sexe du ou des partenaires sexuels) et c) les attirances sexuelles (les attirances, les fantaisies ou les préférences sexuelles). Selon une recension de 115 études ayant utilisé un échantillon non probabiliste (Julien & Chartrand, 2003), l'autoidentification est, de loin, la méthode la plus fréquemment utilisée (88 %), suivi du comportement |
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ISSN: | 0708-5591 1878-7304 |
DOI: | 10.1037/h0087031 |