Évaluation préliminaire des qualités psychométriques d'un système de codification du soutien conjugal pour le trouble de stress post-traumatique

Il existe quelques systèmes de codification destinés à observer les interactions de soutien chez les couples (voir Kerig & Baucom, 2004). Seul le Système de Codification des Interactions de Soutien - Macroscopique (SCIS-M; Pizzamiglio, [Danielle Julien], Parent & Chartrand, 2001) a été validé auprès d'une population québécoise. Le SCIS-M a été utilisé dans plusieurs études et il présente une bonne fidélité interjuges (r = ,84) et des coefficients de cohérence interne allant d'acceptables à excellents (α = ,66 à ,94; Julien, Julien & Lafontaine, 1998). Il présente un degré de validité convergente acceptable avec les dimensions de linter actional Dimensions Coding System (Julien, Markman & Lindahl, 1989) ainsi qu'une bonne validité discriminante en ce qui a trait à l'ajustement conjugal (Cormier & Julien, 1996; Julien, Chartrand, Simard, Bouthillier & Bégin, 2003; Pizzamiglio, 1992). Le SCIS-M apparaît approprié pour mesurer des interactions de soutien chez des couples dont un partenaire présente un TSPT puisqu'il a été validé pour la population québécoise, qu'il a de bonnes propriétés psychométriques et qu'il est relativement économique de par sa nature globale. Vingt couples participent à l'étude. Ils sont sélectionnés à partir d'un échantillon constitué dans le cadre d'une étude comparative sur l'effet d'une thérapie pour le TSPT avec ou sans conjoint ([Guay], Marchand & Mainguy, 2007) et les observations sont recueillies lors de l'évaluation prétraitement. Les participants et leur conjoint1 ont été recrutés à partir du Centre d'étude sur le trauma (CET) de l'Hôpital Louis-?. Lafontaine (Montréal, Canada). Tous répondent aux critères d'inclusion suivants : a) être âgé entre 18 et 65 ans; b) avoir comme diagnostic primaire un TSPT chronique d'intensité modérée à sévère et (c) être en couple et cohabiter avec le partenaire. Les couples rapportant avoir vécu de la violence conjugale et /ou étant très insatisfaits de leur relation sont exclus, de même que les individus présentant un problème d'abus de substance, des épisodes psychotiques actuels ou passés, un trouble bipolaire, un trouble mental d'origine organique ou encore un trouble de la personnalité tel que : personnalité limite, schizotypique, schizoide, paranoide ou antisociale. Les deux premières colonnes du Tableau 1 présentent les données descriptives pour les dimensions chez les victimes et les conjoints. Les moyennes présentées sont basées sur des scores bruts allant de 1 à 9. Les scores sur certa