Conditions economique actuelles [Mars 2002]

La degradation des benefices est une des raisons pour lesquelles les entreprises ont reduit de 2,7% leurs projets d'immobilisations pour la prochaine annee. L'an dernier, les investissements ont presque ete aussi inertes: la progression de 5% prevue par les entreprises au milieu de l'annee ne s'est pas materialisee, en grande partie a cause de la vive contraction des prix dans le secteur de l'energie au second semestre. Le secteur petrolier prevoit encore diminuer ses investissements en 2002. Dans le secteur des ressources naturelles, et notamment dans les mines metalliques, la faiblesse des prix est encore venue amortir les entreprises dans leurs intentions d'investissement. Dans le transport aerien, on s'attend a ce que les immobilisations baissent du tiers. Enfin, dans la plupart des autres industries, on ne prevoit guere de changement pour ce qui est des projets d'investissement, sauf dans les services d'electricite des provinces centrales a l'approche d'une ere de dereglementation. En decembre, les livraisons manufacturieres de l'Ontario ont repris leur mouvement de baisse amorce plus tot dans l'annee, lequel s'est etendu a 15 des 20 industries, pour la plupart reliees a la demande des entreprises. Au meme moment, les permis de batir non residentiels reculaient fortement, notamment dans le secteur industriel et la baisse prevue des immobilisations en construction en 2002 est de mauvais augure pour un retournement de cette tendance. A la fin de 2001, les exportations etaient demeurees faibles apres leur chute de septembre. Les industries reliees a la demande des menages comme le meuble et les vetements ont repondu cependant au raffermissement persistant de la demande qui a continue de tirer profit, comme ailleurs au pays, des taux d'interet les plus bas en une generation. Les ventes au detail ont augmente de pres de 2% en decembre pour se situer a 3,4% au-dessus de leur niveau du mois d'aout. En partie aidees par un temps inhabituellement doux, les mises en chantier ont bondi a 94 300 unites en janvier, le plus haut niveau depuis 1989. Aux Etats-Unis, on a revise a 0,3% au quatrieme trimestre de 2001 le taux de croissance du PIB reel. C'est le taux d'accroissement le plus eleve de l'annee, mais on avait auparavant parle d'un PIB a peu pres inerte. Les depenses de consommation ont le plus progresse depuis le milieu de 1998 grace a de tres genereux encouragements a l'achat dans le secteur de l'automobile et a la faiblesse des taux d'interet. Les ventes a