On general anthropology today: Commentaries of an archaeologist

Il est clair que le programme présenté ci-avant par Jean-Pierre Bocquet-Appel, Bernard Formoso et Charles Stépanoff ne saurait se réduire aux délibérations d’une instance d’évaluation telle que la section 20 du Conseil national des universités (Cnu), qui pourrait désormais s’intituler « Anthropologi...

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Veröffentlicht in:Homme 2017-07, Vol.3 (223/224), p.247-260
1. Verfasser: Boissinot, Philippe
Format: Artikel
Sprache:fre
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Beschreibung
Zusammenfassung:Il est clair que le programme présenté ci-avant par Jean-Pierre Bocquet-Appel, Bernard Formoso et Charles Stépanoff ne saurait se réduire aux délibérations d’une instance d’évaluation telle que la section 20 du Conseil national des universités (Cnu), qui pourrait désormais s’intituler « Anthropologie générale ». Il vise plus largement un projet scientifique – ou un faisceau de projets – structuré autour de la théorie de l’évolution humaine, dans le domaine canonique de l’hominisation bien évidemment, mais également dans celui de possibles « études d’anthropologie sociale ancrées dans le contemporain, qui puissent être reliées à une perspective évolutive sous-jacente » – ce dernier exemple sonnant comme la confirmation d’une proposition plus implicite que promptement affirmée. Le programme s’identifie également par les développements qu’il laisse sur ses marges, en particulier toutes les combinaisons de l’ethnologie avec « la sociologie, la géographie humaine, l’histoire de l’art ou la science politique », qui tendraient vers une néfaste idiosyncrasie, ayant déjà conduit la discipline – selon ces auteurs – à un état de « crise ». Son application, en revanche, produirait un gain notable : au « brouillage » actuel succèderait une plus grande « lisibilité », des évaluations plus positives (mieux évaluées à leur tour ? et ad infinitum…) ; et, sans trop avoir à lire entre les lignes, contribuerait à une plus-value scientifique, à l’échelle internationale de surcroît. Face à une balkanisation accélérée des savoirs – que nous constatons tous avec impuissance –, ce programme vise à faire fructifier un héritage institutionnel dont on pourrait toujours se réclamer, celui de figures tutélaires prestigieuses aussi diverses qu’Émile Durkheim, Marcel Mauss, Claude Lévi-Strauss et, surtout, André Leroi-Gourhan, lesquels, nous dit-on, ont promu une « ambition anthropologique » à une époque où il était encore possible d’embrasser l’universel…
ISSN:0439-4216
1953-8103