Notes Autobiographiques D'un Iroquois Cayuga

Quand Pat eut environ 12 ans, sa tante mourut. "Je quittai aussitot l'ecole car je considerais que je venais d'acquerir ma liberte. Il n'y avait plus personne pour me dire quoi faire; mon oncle ne s'occupait pas de ces choses-la. C'est ma tante qui s'est occupe de...

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Veröffentlicht in:Anthropologica (Ottawa) 2000-01, Vol.42 (2), p.233-241
1. Verfasser: Rioux, Marcel
Format: Artikel
Sprache:fre
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Beschreibung
Zusammenfassung:Quand Pat eut environ 12 ans, sa tante mourut. "Je quittai aussitot l'ecole car je considerais que je venais d'acquerir ma liberte. Il n'y avait plus personne pour me dire quoi faire; mon oncle ne s'occupait pas de ces choses-la. C'est ma tante qui s'est occupe de mon education: c'etait elle qui dans les affaires de la maison avait la main haute. Avant de mourir, ma tante qui etait elle-meme proprietaire de la terre sur laquelle nous vivions nous reunit un beau jour, en presence d'un vieillard de notre parente et nous dit qu'etant bien malade, elle devait songer a faire son testament. 'Cette terre de 40 acres, dit- elle, m'appartient et je veux qu'apres ma mort, [Selon Pat] et mes deux enfants vous continuiez de vivre ici car cette terre vous appartient. Il ne faut pas partir et c'est ici que vous devriez finir vos jours. Soyez bons les uns pour les autres. Il vous faudra garder et faire vivre mon mari jusqu'a sa mort.' Quelque temps apres sa mort, sa fille se maria et demenagea. Le pere mourut peu apres le fils infirme s'amouracha d'une vieille veuve avec laquelle il voulut vivre comme mari et femme. Je suppose que mon cousin, qui etait infirme, voulait une femme comme les autres. La seule qu'il eut jamais, ce fut celle-la; il fut bien oblige de s'en contenter. Cette veuve ne m'aimait pas et etait tres autoritaire; elle ne voulait pas que je mange a sa table. C'est alors que je demenageai chez ma cousine qui venait de se marier. La brouille s'etablit alors dans notre famille, a cause de cette veuve." Le mari de cette cousine chez laquelle Pat demeurait voulut alors chasser cette veuve qui habitait dans la maison ou sa femme etait nee. "Vous n'etes pas mariee, lui dit- il, et vous semez la discorde dans cette famille." "La veuve fut obligee de partir mais en emmenant avec elle son amoureux. Ils vecurent ensemble dans une petite maison abandonnee. Mes oncles se mirent alors en frais de regler cette affaire de famille: ils conseillerent a mon cousin et a ma cousine de diviser la terre et la maison en deux et d'en prendre chacun une moitie. Dans cette transaction, il ne fut pas question de moi, bien que chacun fut au courant de ce qu'avait dit ma tante avant de mourir. Ce qui fut dit fut fait. Mon cousin prit sa part de maison et la transporta ailleurs; ma cousine vendit sa part. Quant a moi, j'etais jeune et laissais les choses aller a leur gre sans tenter d'intervenir. [Je] n'etais pas chez moi quand ce premier bebe mourut. Apres sa naissance, au debut de j
ISSN:0003-5459
2292-3586