Mycoplasma genitalium chez les PrEPeurs : mythe ou réalité ?

Mycoplasma genitalium (Mg) est un agent reconnu et émergent d’infections sexuellement transmissibles (IST). Dans le cadre de la Prophylaxie Pré-Exposition (PrEP), essentiellement proposée à des hommes ayant des relations sexuelles avec les hommes (HSH), de nombreuses IST sont diagnostiquées, mais au...

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Veröffentlicht in:Médecine et maladies infectieuses 2017-06, Vol.47 (4), p.S111-S111
Hauptverfasser: Deborde, M., Pereyre, S., Bébéar, C., Hessamfar, M., Le Marec, F., Dabis, F., Cazanave, C.
Format: Artikel
Sprache:fre
Online-Zugang:Volltext
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Beschreibung
Zusammenfassung:Mycoplasma genitalium (Mg) est un agent reconnu et émergent d’infections sexuellement transmissibles (IST). Dans le cadre de la Prophylaxie Pré-Exposition (PrEP), essentiellement proposée à des hommes ayant des relations sexuelles avec les hommes (HSH), de nombreuses IST sont diagnostiquées, mais aucune donnée de routine n’est disponible sur la prévalence de Mg dans cette population à haut risque sexuel en France (la prévalence de Mg chez des HSH hors-PrEP australiens est estimée à 6 %). Les macrolides constituent le traitement de première intention de ces infections, or des résistances sont décrites en France dans 17 % des cas. L’objectif de ce travail était d’évaluer la prévalence de Mg et sa résistance aux macrolides dans le cadre d’une consultation PrEP. Étude descriptive, monocentrique, de janvier 2016 à janvier 2017. À chaque nouvelle consultation pour prescription et suivi de PreP, détection systématique de Mg par PCR multisite en temps réel et recherche de mutations associées à la résistance aux macrolides dans le gène de l’ANRr 23S. Recherche des autres IST associées par biologie moléculaire et sérologie. Recueil des données cliniques à partir des dossiers médicaux. Les dossiers de 74 HSH ont été analysés. L’âge médian était de 34,6 (EIQ [28,5–44,1]). Au total, 218 prélèvements ont été réalisés lors des consultations initiales (72 urinaires, 72 anaux, 74 oropharyngés, 4 données manquantes) et Mg a été isolé sur 6 prélèvements (2 urinaires, 4 anaux). Au cours du suivi, Mg a été isolé sur 2 prélèvements urinaires et 1 anal. Mg a été isolé chez 8 hommes avec 9 prélèvements positifs (prévalence 11,1 %, IC95 % [4,9 %–20,7 %]). Tous étaient asymptomatiques sauf un, pauci-symptomatique, avec une PCR urinaire positive. Cinq d’entre eux avaient une résistance aux macrolides. Le traitement a consisté en azythromycine monodose, azythromycine sur 5j, doxycycline sur 7j ou abstention thérapeutique pour, respectivement, 1, 3, 2 et 3 cas. Pour un homme, 2 prélèvements positifs ont été détectés à 3 mois d’intervalle, une résistance aux macrolides a émergé après traitement par azithromycine sur 5j. La prévalence des infections à gonocoque, chlamydia et syphilis était respectivement de 13,5 % (IC 95 % [6,6 %–23,4 %]) (n=10), 14,8 % [7,7 %–25 %] (n=11) et 9,5 % [3,9 %–18,5 %] (n=7). Au sein d’une population de 74 « PrEPeurs », la prévalence de l’infection à Mg est relativement importante, supérieure à celle connue en population générale française. L’infection à Mg é
ISSN:0399-077X
1769-6690
DOI:10.1016/j.medmal.2017.03.272