Tenue et comportement en salle d’opération : évaluation de l’organisation et des pratiques en chirurgie orthopédique et du rachis

Les infections du site opératoire sont la 3e cause des infections nosocomiales en France. Les causes sont diverses et en relation avec la période pré-, per- et postopératoire mais l’infection du site opératoire se contracte essentiellement durant l’intervention. La prévention se situe donc au niveau...

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Veröffentlicht in:Médecine et maladies infectieuses 2017-06, Vol.47 (4), p.S156-S156
Hauptverfasser: Obéléréo, S., Bibes, B., Lepelletier, D.
Format: Artikel
Sprache:fre
Online-Zugang:Volltext
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Beschreibung
Zusammenfassung:Les infections du site opératoire sont la 3e cause des infections nosocomiales en France. Les causes sont diverses et en relation avec la période pré-, per- et postopératoire mais l’infection du site opératoire se contracte essentiellement durant l’intervention. La prévention se situe donc au niveau de l’acte opératoire : antibioprophylaxie, désinfection chirurgicale des mains, tenue des professionnels, préparation et protection du champ opératoire, qualité de l’air et discipline. Ce manque de discipline en salle d’intervention peut compromettre la sécurité du patient et plus particulièrement influer sur le risque infectieux. Étude observationnelle monocentrique avec la réalisation d’un audit clinique ciblé sur l’observation du comportement et des pratiques des soignants en salle d’intervention de chirurgie orthopédique et du rachis. Au total, 31 observations ont été réalisées chez l’adulte, programmée ou en urgence, de début avril à mi-juin 2016 concernant 146 personnes (chirurgiens, aides opératoires, anesthésistes, IADE et panseuses). L’étude observationnelle a montré que dans 68 % des cas un temps était consacré au partage d’informations afin de renseigner la check-list. Les observations concernant la tenue vestimentaire montrent que la totalité des soignants portaient une tenue spécifique de bloc. Les défauts de conformité sont dus : – aux cheveux qui dépassent de la coiffe chez les brancardiers, les MAR/IADE et les panseuses ; – aux manipulations du masque après sa mise en place ; –au port de bijoux qui reste encore fréquent surtout chez les MAR/IADE. Les résultats de notre enquête sur les ouvertures/fermetures de portes montrent : – un nombre moyen de personnes en salle de 4,4 ; – un nombre médian d’entrées/sorties entre l’incision et la fermeture de 12 ; – une fréquence de 15 ouvertures par heure. Les panseuses étaient les principales pourvoyeuses d’entrées/sorties suivies par les MAR/IADE. Ces mouvements de porte étaient dus à un manque de matériel, à la surveillance des patients par les MAR/IADE, au besoin d’information. Dans 15 % des cas, la raison était inconnue, venaient ensuite les pauses déjeuner, les clichés radiologiques et la consultation de dossiers. L’antibioprophylaxie, la désinfection chirurgicale des mains, la préparation cutanée ont permis la réduction du taux d’ISO de 50 % en 20 ans. La discipline au bloc est une mesure essentielle dans la prévention de ces infections et nécessite des contrôles réguliers.
ISSN:0399-077X
1769-6690
DOI:10.1016/j.medmal.2017.03.377