Le mal-être a-t-il un genre ?

Le mal-être naît des interactions multiples entre une tension singulière, un individu doté de caractéristiques sociales et les valeurs et normes véhiculées par la société. Chaque genre emprunte tendanciellement des voies différentes pour exprimer son mal-être. Les risques suicidaires ou la dépressio...

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Veröffentlicht in:Revue française de sociologie 2008, Vol.49 (1), p.53-92
Hauptverfasser: Cousteaux, Anne-Sophie, Pan Ké Shon, Jean-Louis
Format: Artikel
Sprache:fre
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Beschreibung
Zusammenfassung:Le mal-être naît des interactions multiples entre une tension singulière, un individu doté de caractéristiques sociales et les valeurs et normes véhiculées par la société. Chaque genre emprunte tendanciellement des voies différentes pour exprimer son mal-être. Les risques suicidaires ou la dépression touchent en priorité les femmes alors que le suicide et la dépendance alcoolique sont principalement masculins. Dès lors, il y aurait un risque d’interprétation erronée à se focaliser sur une seule d’entre elles. Si les divergences entre ces expressions montrent les singularités des diverses voies empruntées par le mal-être et dévoilent des effets différenciés sur des populations spécifiques, à l’inverse leurs convergences viennent solidifier des conclusions généralisables à l’ensemble des individus. À partir de données récentes tenant compte des profondes modifications intervenues dans les manières de vivre à deux, la mobilisation d’indicateurs genrés permet alors de porter un regard neuf sur la surprotection féminine, la protection due au couple et aux enfants traditionnellement tirées du seul suicide.
ISSN:0035-2969
1958-5691
DOI:10.3917/rfs.491.0053