La création d’un « pacifisme parlementaire » ? Mouvements de paix, parlements et politique électorale en Grande-Bretagne et en France pendant la Première Guerre mondiale
Tandis que les parlements britannique et français fonctionnèrent tous deux comme des outils de répression du pacifisme en temps de guerre, ils constituèrent en même temps des lieux où la critique était admissible par le biais du débat. Cela fait écho à l’interprétation paradoxale énoncée par William...
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Veröffentlicht in: | Parlement[s], histoire et politique histoire et politique, 2017-01, Vol.2 (26), p.125 |
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Format: | Artikel |
Sprache: | fre |
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Zusammenfassung: | Tandis que les parlements britannique et français fonctionnèrent tous deux comme des outils de répression du pacifisme en temps de guerre, ils constituèrent en même temps des lieux où la critique était admissible par le biais du débat. Cela fait écho à l’interprétation paradoxale énoncée par William Mulligan, celle d’une « Grande Guerre pour la paix ». Dans les deux pays, le contrôle parlementaire des buts de guerre devint un enjeu de premier plan pour le centre-gauche. L’UDC (Union of Democratic Control), que présidaient certains parlementaires en Grande-Bretagne, ainsi que des députés socialistes et radicaux français renouèrent avec l’internationalisme juridique d'avant-guerre pour esquisser un certain « pacifisme parlementaire », acquis aux buts de guerre dits « démocratiques ». En France, le vote de la motion Dumont par la Chambre des Députés, en juin 1917, allait dans ce sens. En Grande-Bretagne, malgré le cadre légal des exemptions, prévues dans la loi sur la conscription promulguée en 1916, le parlement britannique dépouilla les objecteurs de conscience absolutistes de leur droit de vote, à la fin de la guerre. Le « pacifisme parlementaire » eut donc des limites évidentes. |
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ISSN: | 1768-6520 1760-6233 |