EEG systématique à l’admission des personnels navigants militaires : prévalence des anomalies et des activités physiologiques inhabituelles

En France, la visite d’admission à plusieurs spécialités navigantes militaires (pilote, contrôleur, mécanicien navigant) comprend la réalisation systématique d’un EEG. La réalisation d’un tel examen sur une population jeune et en bonne santé nous permet d’avoir une estimation de l’incidence des acti...

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Veröffentlicht in:Neurophysiologie clinique 2017-06, Vol.47 (3), p.212-212
Hauptverfasser: Monin, Jonathan, Crepon, Benoit, Marchi, Angela, Dubourdieu, Dominique, Gavaret, Martine
Format: Artikel
Sprache:fre
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Zusammenfassung:En France, la visite d’admission à plusieurs spécialités navigantes militaires (pilote, contrôleur, mécanicien navigant) comprend la réalisation systématique d’un EEG. La réalisation d’un tel examen sur une population jeune et en bonne santé nous permet d’avoir une estimation de l’incidence des activités physiologiques inhabituelles chez des sujets sains adultes. Nous avons relu les 550 EEG des candidats à l’admission d’une spécialité navigante militaire vus en visite au Centre principal d’expertise médicale du personnel navigant en 2016. Les données recueillies étaient la présence d’anomalie EEG (activité lente, activité paroxystique) et d’activités physiologiques inhabituelles. Notre population est composée de 86,5 % d’hommes, avec une moyenne d’âge de 22,5 ± 5,3 ans, souhaitant devenir pilote dans 75,5 % des cas. Les seuls antécédents neurologiques déclarés étaient un antécédent de traumatisme crânien avec perte de connaissance pour 1,2 % d’entre eux, sans critère de gravité. Aucun des candidats n’avait de traitement médicamenteux. L’EEG était considéré comme normal pour 97,4 % d’entre eux. Les anomalies rencontrées étaient principalement des bouffées d’ondes lentes d’aspect aigu asymétriques. Notons que 9 % des candidats ont présenté des accès de somnolence au cours de l’examen. Des activités physiologiques inhabituelles étaient présentes dans 10,9 % de notre population : des activités thêta antérieures (7,1 %), des ondes lentes postérieures (2,6 %), un alpha variant (0,6 %) et un aspect de décharge rythmique temporale (0,6 %). En dehors de ces activités inhabituelles, l’hyperpnée ralentit significativement le tracé dans 18,8 % des cas. La stimulation lumineuse intermittente est responsable d’un entraînement physiologique pour 14,8 % des patients (3–5 Hz pour 3 %, 10–12–14 Hz pour 10,6 %, et 20 Hz pour 1,2 %). De nombreuses études ont étudié les activités physiologiques inhabituelles mais les résultats sont souvent hétérogènes et basés sur des populations de patients neurologiques ou patients chez lesquels il y a une indication d’EEG. Une étude avec un échantillon plus important de notre population apparaît nécessaire.
ISSN:0987-7053
1769-7131
DOI:10.1016/j.neucli.2017.05.068