Physiopathologie des paresthésies extramédiannes lors du syndrome du canal carpien

Le syndrome du canal carpien (SCC) se manifeste classiquement par des paresthésies d’au moins deux des quatre premiers doigts évoluant depuis au moins un mois. Toutefois, de nombreux patients rapportent une symptomatologie sensitive en dehors du territoire du nerf médian (« extramédian ») rendant le...

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Veröffentlicht in:Neurophysiologie clinique 2017-12, Vol.47 (5-6), p.359-359
Hauptverfasser: Jemaa, Sana Ben, Zouari, Hela G., Sakka, Salma, Kammoun, Ines, Masmoudi, Kaouthar
Format: Artikel
Sprache:fre
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Beschreibung
Zusammenfassung:Le syndrome du canal carpien (SCC) se manifeste classiquement par des paresthésies d’au moins deux des quatre premiers doigts évoluant depuis au moins un mois. Toutefois, de nombreux patients rapportent une symptomatologie sensitive en dehors du territoire du nerf médian (« extramédian ») rendant le diagnostic parfois difficile. Le but de cette étude est de vérifier si la topographie des signes sensitifs est corrélée à la sévérité de l’atteinte électroneuromyographique (ENMG) d’une part et de vérifier l’imputabilité des signes « extramédian » à une souffrance du nerf ulnaire au poignet. Il s’agit d’une étude transversale ayant inclus 102 mains présentant un SCC confirmé électriquement (vitesse de conduction sensitive transcanalaire0,5ms) et classées selon le degré de sévérité neurophysiologique [1]. Les patients présentant une anomalie clinique ou électrique orientant vers une pathologie autre étaient exclus. Les mains étaient réparties en deux groupes. Un groupe G1 de 58 mains présentant une symptomatologie limitée au territoire médian et un groupe G2 de 44 mains présentant une symptomatologie touchant toute la main. Les paramètres ENMG et les données cliniques ont été comparées par le t-test de Student. Pas de différence significative en termes de latence, amplitude et vitesse de conduction sensitive ulnaire ont été observées entre G1 et G2 alors que la latence distale motrice ulnaire était significativement plus allongée dans le groupe G2. Les anomalies ENMG du nerf médian étaient significativement plus sévères dans le groupe G2 (moins de 1 % de SCC sévère à extrême dans le groupe G1 contre 34 % dans le groupe G2), ainsi que la durée d’évolution. L’amplitude sensitive ulnaire était corrélée positivement à l’amyotrophie hypothénarienne (r=0,4, p=0,02). Bien qu’il n’y ait pas de différence significative entre les deux groupes à la neurographie sensitive ulnaire, les symptômes « extramédian » semblent liés à la sévérité du SCC et à la durée d’évolution. L’allongement de la latence distale motrice ulnaire dans le groupe G2 sous-tendrait une implication périphérique, du moins partielle, aux symptômes « extramédian ». Un phénomène de sensibilisation centrale additionnelle est envisageable.
ISSN:0987-7053
1769-7131
DOI:10.1016/j.neucli.2017.10.056