Agir par mimétisme: la Commission européenne et sa politique d'éducation
Résumé. Les acteurs individuels comme collectifs s'inspirent des expériences passées au moment de la conception de leurs politiques. Or, nous retrouvons au niveau de la politique européenne d'éducation et du discours que la Commission de Bruxelles élabore afin de justifier ses actions dans...
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Veröffentlicht in: | Canadian journal of political science 2005-09, Vol.38 (3), p.627-652 |
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1. Verfasser: | |
Format: | Artikel |
Sprache: | eng |
Schlagworte: | |
Online-Zugang: | Volltext |
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Zusammenfassung: | Résumé. Les acteurs individuels comme
collectifs s'inspirent des expériences passées au
moment de la conception de leurs politiques. Or, nous retrouvons au niveau
de la politique européenne d'éducation et du discours
que la Commission de Bruxelles élabore afin de justifier ses
actions dans ce domaine trois dynamiques qui ont jadis joué un
rôle important, dans le cadre étatique, lors du processus de
construction nationale, à savoir : la (re)structuration de
l'univers spatial des individus appelés à composer la
future “ communauté imaginée ”;
l'édification d'un cadre culturel commun ou
système de significations partagées; enfin, le processus
d' “ atemporalisation-naturalisation ” de la
communauté en formation.Cette observation suggère que,
contrairement à une idée communément admise, si la
Commission européenne intervient dans l'éducation
depuis le début des années 60, ce n'est pas simplement
pour des raisons économiques, c'est-à-dire pour assurer
la réalisation pleine et entière du marché unique,
mais aussi afin de développer un sentiment d'appartenance
à l'Union chez les ressortissants des États membres,
autrement dit une identité euro-communautaire jugée
nécessaire à la réalisation “ d'une union
sans cesse plus étroite entre les peuples d'Europe
”. Abstract. Decision-makers do not act in a policy vacuum. As
they develop their programmes, they are aware of and influenced by
available historical examples. If we look closely at the European
Commission's education policy (measures as well as discourses), we
notice the existence of similarities in the strategies that it deploys in
this field and dynamics deployed much earlier by states engaged in
nation-building (i.e. the redefinition of peoples' spatial
representation of their community of belonging; the creation of a
framework of shared values; and the process of
‘detemporalisation-naturalisation’). This observation leads us
to believe that if the European Commission decided to get involved in the
field of education at an early stage in the integration process, it was
not only—as most people believe—to insure an effective
implementation of the Common market in 1957 or of the Single Market in
1987. Rather, through its education policy, the Commission also hopes to
create and foster a EU identity that the founding fathers and subsequent
‘Europeans’ considered necessary for achieving their goals of
creating “ an ever closer union ”. |
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ISSN: | 0008-4239 1744-9324 |
DOI: | 10.1017/S0008423905050286 |