Croissance, redistribution et lutte contre la pauvreté : l’évolution non linéaire de l’approche de la Banque mondiale
Résumé Cet article passe en revue 60 années d’activités de la Banque mondiale, en mettant l’accent sur les variations dans le temps de son attitude face au combat contre la pauvreté. Durant les années cinquante et soixante, la Banque mondiale considérait que le meilleur moyen de lutter contre la pau...
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Veröffentlicht in: | Actualité économique 2006-01, Vol.82 (4), p.597-641 |
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Format: | Artikel |
Sprache: | fre |
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Cet article passe en revue 60 années d’activités de la Banque mondiale, en mettant l’accent sur les variations dans le temps de son attitude face au combat contre la pauvreté. Durant les années cinquante et soixante, la Banque mondiale considérait que le meilleur moyen de lutter contre la pauvreté consistait à créer les conditions d’une croissance la plus forte possible en procédant à des investissements lourds dans les infrastructures physiques. Toutefois, devant la persistance de la pauvreté de masse et de fortes inégalités dans bon nombre de pays en développement malgré des performances assez satisfaisantes en termes de croissance, la Banque mondiale plaça, dès la fin des années soixante, et pour la première fois, « la guerre contre la pauvreté » au centre de son agenda puis elle s’efforça d’élaborer, pendant les années soixante-dix, de nouvelles stratégies de croissance qui soient plus favorables pour les pauvres. Sous l’ère de l’ajustement structurel, la vision de la Banque mondiale a connu également de nombreuses modifications. Durant la première moitié des années quatre-vingt, dans un contexte de crise de la dette, la Banque mondiale a été conduite à reléguer l’objectif de réduction de la pauvreté au second plan, au profit de la restauration des équilibres macroéconomiques et du potentiel de croissance des pays en difficulté. Cependant, en réponse à la critique des coûts sociaux de ses programmes d’ajustement, l’institution financière internationale a réaffirmé son engagement à lutter contre la pauvreté en accordant, dès la fin des années quatre-vingt, une plus grande importance aux conséquences sociales de l’ajustement à court terme et surtout en proposant par la suite de nouvelles stratégies de lutte contre la pauvreté à long terme. |
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ISSN: | 0001-771X 1710-3991 |
DOI: | 10.7202/016405ar |