Pour la sauvegarde du roi et du royaume: L'expulsion des Jesuites de France a la fin des guerres de religion
Si, avant 1593,1'on retrouvait ici et la quelques remarques ou critiques su r l'implication de certains membres de la Societe dans des guerres civiles, la Compagnie dans so n ensemble n'etait pas accusee d'etre la principale responsable des troubles.(f.12 ) Pourtant, l'engag...
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Veröffentlicht in: | Canadian journal of history 1994-08, Vol.29 (2), p.267 |
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1. Verfasser: | |
Format: | Artikel |
Sprache: | eng |
Schlagworte: | |
Online-Zugang: | Volltext |
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Zusammenfassung: | Si, avant 1593,1'on retrouvait ici et la quelques remarques ou critiques su r l'implication de certains membres de la Societe dans des guerres civiles, la Compagnie dans so n ensemble n'etait pas accusee d'etre la principale responsable des troubles.(f.12 ) Pourtant, l'engagement de certains peres Jesuites dans la Ligue des ses origines etait connu de tous. Des poemes a ce sujet circulaient a Paris; Nicolas Poulain, lieu tenant de la prevote de l'Ile de France, signala fort probablement a Henri III que la m aison des Jesuites abritait a l'occasion les reunions des ligueurs.(f.13) En 1585 - 1 586, alors que le Jesuite Emond Auger etait le confesseur attitre d'Henri III, ses collegue s Claude Matthieu et Henri Samier travaillaient activement pour le duc de Guise, l e chef des catholiques extremistes qui regrettaient la mollesse du roi face aux protestants .(f.14) Des le milieu des annees 1580, certains Francais, dont le roi Henri III, reprochaien t aux Jesuites d'entretenir des liens trop etroits avec l'Espagne. Le roi demandera d 'ailleurs au general de l'ordre, Claudio Aquaviva, de faire en sorte que tous les responsable s des Jesuites oeuvrant en France soient des Francais, ce qui lui sera accorde a contr e - coeur.(f.15) Fidele a ses habitudes de pamphletaire, [M. Antoine Arnauld] se lance dans une attaque t ous azimuts contre la Societe de Jesus sans prendre en ligne de compte les obligatio ns inherentes a l'exercice de la justice. De fait, lorsque le parlement demandera a l'avocat s'il pouvait avancer des preuves concretes pour etayer ses affirmations, celui - ci ne pourra que repondre que, selon lui, la notoriete des gestes poses par les Jesuites le dispensait de presenter des evidences supplementaires a ce sujet, de quelque nat ure qu'elles fussent.(f.35) Le pere Louis Richeome, porte - parole officieux de la Compagnie durant cette periode, affirmera pour sa part avoir releve "plus de trois cents m ensonges evidents, et environ deux cents calomnies" dans le plaidoyer de l'avocat de l'Universite.(f.36) La vehemence du discours d'Arnauld n'arrivera pas a toucher les parlementaires parisiens. Ceux - ci refuseront d'expulser les membres de la Societe de Jesus sur la base de preuves si fragiles. Seul l'attentat perpetre contre le roi le 27 decembre 1594 par Jean Chastel, un ancien etudiant des Jesuites, decidera le Parlement a agir dans le sens espere par Antoine Arnauld.(f.37) Par contre, les difficultes que ces magistrats vont rencontrer dans leur te nt |
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ISSN: | 0008-4107 2292-8502 |