Y a-t-il un modèle de la ville française? Structures urbaines et marchés immobiliers
À partir de l'analyse comparée des structures de prix immobiliers des cent principales aires urbaines françaises, cet article remet en cause l'idée de prédominance d'un modèle centre-périphérie « classique », selon lequel les prix diminuent avec l'éloignement au centre. Alors que...
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Veröffentlicht in: | Revue française de sociologie 2016-04, Vol.57 (1), p.97-129 |
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1. Verfasser: | |
Format: | Artikel |
Sprache: | fre |
Schlagworte: | |
Online-Zugang: | Volltext |
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Zusammenfassung: | À partir de l'analyse comparée des structures de prix immobiliers des cent principales aires urbaines françaises, cet article remet en cause l'idée de prédominance d'un modèle centre-périphérie « classique », selon lequel les prix diminuent avec l'éloignement au centre. Alors que le modèle « classique » sous-tend bon nombre de travaux dans le champ des études urbaines, deux autres modèles principaux peuvent être identifiés. Une comparaison approfondie des évolutions urbaines de Lyon et Marseille-Aix, deux aires suivant des modèles immobiliers opposés, permet de poser les jalons d'une sociogenèse des divisions sociales de l'espace et d'expliquer ainsi la formation des deux structures de prix observées. Partant de ces deux études de cas, l'article montre comment la valeur des lieux se construit à travers des processus cumulatifs reposant sur l'interaction sur le long terme entre dynamiques de peuplement, mutations socioéconomiques et politiques urbaines. Il souligne en outre comment des processus généraux tels que la métropolisation produisent des effets différenciés sur des structures urbaines elles-mêmes différenciées. Enfin, l'article insiste sur la nécessité de placer l'immobilier au centre de l'analyse des formes de structuration socio-spatiale de la ville. Based on a comparative analysis of real estate price structures in a hundred major French urban areas, this article challenges the idea of the predominance of the "classic" centre–periphery model, according to which prices decrease with distance from the centre. While this "classic" model underpins much work in the field of urban studies, two other models can be identified. A detailed comparison of urban development of Lyon and Marseille-Aix, two areas that have followed opposing models, helps lay the groundwork for a sociogenetic study of social divisions of space and thus to explaining the observed emergence of two price structures. Using these two case studies as a starting point, the article shows how the value of places is constructed through a cumulative process based on the interaction between long-term population dynamics, socioeconomic change and urban policies. It also highlights how general processes, such as metropolitanization, produce different effects on urban structures which themselves differ. Finally, the article stresses the need to place the real estate market at the centre of the analysis of forms of sociospatial structuring of the city. Aufgrund der vergleichenden Analyse der Im |
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ISSN: | 0035-2969 1958-5691 |
DOI: | 10.3917/rfs.571.0097 |