He came, he saw, we counted : the historiography and demography of Caesar's gallic numbers

In his account of his Gallic compaigns, Julius Caesar frequently provided numbers for his opponents. These ranged as high as 430,000 and often exceeded 100,000. In modem times, Caesar's figures have been widely used to suggest, and even to calculate, population levels for ancient Gaul. In this...

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Bibliographische Detailangaben
Veröffentlicht in:Annales de démographie historique 1998, Vol.1998 (1), p.215-242
1. Verfasser: Henige, David
Format: Artikel
Sprache:fre
Online-Zugang:Volltext
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Beschreibung
Zusammenfassung:In his account of his Gallic compaigns, Julius Caesar frequently provided numbers for his opponents. These ranged as high as 430,000 and often exceeded 100,000. In modem times, Caesar's figures have been widely used to suggest, and even to calculate, population levels for ancient Gaul. In this paper, I take issue with the notion that it is expedient to treat Caesar's numbers seriously, and even more inappropriate to use them to infer overall population levels. To do this, I use logistical and textual arguments, pointing out, for instance, that Caesar's matter-of-fact discursive style is hardly warrant to take his itherwise uncorroborated numbers at face value. Rather, they should be considered as typical examples of the genre of exaggerated wartime numbers, a genre with a history reaching back as far as Old Kingdom Egypt and as far forward as the Vietnam war and beyond. Dans son récit de la guerre des Gaules, Jules César fournit souvent les effectifs de ses adversaires. Ils dépassent fréquemment 100 000 combattants et peuvent mon¬ ter jusqu'à 430 000. Ces chiffres ont été largement mis à contribution pour imaginer, voire pour calculer, le niveau de population de la Gaule indépendante. Cet article s'interroge sur l'utilité de prendre au sérieux les déclarations de César ; il semble en outre particulièrement inadapté de s'en servir pour en déduire la population totale de la Gaule. La démonstration s'appuie sur des arguments tantôt logistiques, tantôt tirés des documents. Ceci permet notamment de montrer que le réalisme du style narratif de César ne constitue pas une garantie suffisante pour prendre pour argent comptant ces chiffres non confirmés par ailleurs. Les données du général romain doivent plutôt être considérées comme le type même des surestimations auxquelles on a généralement recours en période de guerre, une habitude dont l'histoire remonte aussi loin que l'Egypte de l'Ancien Empire et qui a perduré jusqu'à la guerre du Viet-Nam, voire au-delà.
ISSN:0066-2062
DOI:10.3406/adh.1998.2162