PROBLEMATICA DELLA « LIBERTÀ D'INFORMAZIONE

L'auteur examine tout d'abord les différentes significations attribuées ou attribuables à la formule « liberté de l'information ». Comprise dan son sens large et actif, comme liberté et droit de chacun d'informer par la publication et la diffusion de véhicules d'idées (opinions, oeuvres d'art, oeuvres scientifiques, nouvelles), la liberté d'information correspond point par point à la liberté d'expression traditionnellement garantie sous des dénominations variées, par les constitutions libérales. Si l'on admet, dans de certaines limites, la possibilité d'une différenciation, parmi les différents contenus de pensée, entre nouvelles au sens propre et opinions, la liberté d'information peut revêtir une acception plus étroite, et s'appliquer plus particulièrement à la diffusion de nouvelles, s'identifiant à la liberté de « chronique », connue elle aussi et étudiée de longue date. Les implications nouvelles de la formule de la liberté d'information dérivent par contre de la référence au motif (corrélatif à celui de la libertédroit d'expression, ou de chronique) que l'on nomme « droit à l'information », ou plus exactement intérêt public de l'information due à tout le monde, l'intérêt qu'il y a à ce que tous puissent librement prendre connaissance des opinions, idées, nouvelles provenant des sources les plus variées. L'importance prise dans les régimes démocratiques contemporains par ce second aspect du problème est susceptible d'influencer dans une certaine mesure la problématique traditionnelle de la liberté d'expression ou de manifestation de la pensée, sans qu'en dérivent pour autant nécessairement, comme le veulent certains, une fonctionalisation de cette dernière. La différence entre des systèmes de démocratie libérale et d'autres systèmes (qui selon les points de vue peuvent aussi être jugé démocratiques, mais non libéraux), c'est que pour les premiers doit être garantie la pleine liberté du contenu de la manifestation, jusques et non compris des cas extrêmes et négatifs, exceptionnellement prescrits par la loi en conformité avec les normes constitutionnelles. La garantie s'étend à l'emploi des moyens, qui doit être potentiellement consenti à tous en des conditions d'égalité, mais elle n'implique pas l'interdiction d'interventions positives de l'Etat dans le régime des entraprises inhérentes et connexes. Au contraire, dans les limites du devoir négatif de ne pas entraver la libre expression d'une part, et d'autre part la libre recherche et réception des man