EFFETS DES BRUITS SIGNIFICATIFS ET NON SIGNIFICATIFS AU COURS D'UNE ÉPREUVE DE VIGILANCE

Les effets des bruits significatifs et non significatifs dans une situation de vigilance sont étudiés par une épreuve de détection visuelle monotone et prolongée (1 h 30). 35 sujets ont accompli cette tâche dans quatre environnements sonores différents : silence (35 dB) ; bruit d'habitacle de voiture (90 dB) ; programmes de parole et de musique (90 dB). La dégradation de la vigilance s observe dans les quatre situations. Dans le silence le nombre d* omissions augmente dès la deuxième demi-heure et reste au même niveau au cours de la troisième demi-heure. Dans le cas du bruit de moteur d'intensité modérée, la dégradation ne s'observe qu'au cours de la troisième demi'heure mais elle est plus importante. L'ambiance de musique classique très rythmée a donné des résultats particulièrement favorables. La baisse modérée se produit après une demi-heure rappelant l'évolution constatée dans le silence. L'interprétation des résultats obtenus par les sujets est plus difficile quand l'ambiance sonore consiste en histoires comiques. En effet les résultats sont très mauvais dans ce cas si le sujet ne connaît pas la tâche, ils sont excellents si le sujet connaît bien la situation. La répétition des épreuves chez un même sujet entraîne un effet d'apprentissage très net en présence des bruits significatifs. Par ailleurs, les conditions dans lesquelles est passée la première épreuve déterminent le degré de réussite aux épreuves ultérieures. Les variations interindividuelles observées sont importantes et rendent délicate l'obtention de résultats significatifs. The effect of significant and non significant noises in a vigilance situation are studied by a monotonous and long continued test (1 h 30) of visual detection. Thirty five subjects have accomplished this task in four different noise environments : silence (35 dB), car noise (90 dB) speech and music program (90 dB). Loss of vigilance is observed in the four situations. In silence, the number of omissions increases as early as the second half hour and remains at the same level during the third half-hour. In the case of a motor noise of moderate intensity, the loss appears only during the third half-hour, but is more important. The environment of well rythmed classical music has given most favorable results. The moderate loss occurs after a half-hour, having much the same evolution as in silence. Interpreting the results is more difficult when the noise environment is made of funny stories. Results are very bad, in that ca