La monoparentalité: un concept moderne, une réalité ancienne
La famille au moment où elle prend les formes les plus variées demeure le creuset de l'évolution des populations. Jusqu'à tout récemment, c'est la famille traditionnelle qui a eu la faveur des analystes, mais on s'intéresse de plus en plus aux familles où un seul conjoint assume...
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Veröffentlicht in: | Population (France) 1991-11, Vol.46 (6), p.1677-1687 |
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Hauptverfasser: | , |
Format: | Artikel |
Sprache: | fre |
Schlagworte: | |
Online-Zugang: | Volltext |
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Zusammenfassung: | La famille au moment où elle prend les formes les plus variées demeure le creuset de l'évolution des populations. Jusqu'à tout récemment, c'est la famille traditionnelle qui a eu la faveur des analystes, mais on s'intéresse de plus en plus aux familles où un seul conjoint assume les responsabilités parentales. La présente étude, qui illustre d'abord et avant tout une piste méthodologique, utilise les données de la population canadienne des XVIIe et XVIIIe siècles, qui permettent bien de mesurer l'intensité et le calendrier du phénomène, de même que les caractéristiques des différents protagonistes en début et en fin de monoparentalité. Ici, 70% des premières unions rompues (ont été exclues les situations impliquant des mères célibataires) se retrouvent en situation de monoparentalité, avec au moins un enfant à charge de moins de 25 ans. Rompues au bout de 20 ans, elles laissent le conjoint survivant avec quatre enfants à charge âgés de 8 à 16 ans. Au bout de 6 ans, la monoparentalité prendra fin, soit par le décès ou le remariage du conjoint survivant, soit par l'émancipation du dernier enfant. Celle se terminant par le remariage du parent survivant, se caractérise plus par l'âge des enfants que par leur nombre. Enfin dans 20% des situations de monoparentalité, les enfants mineurs, trois en moyenne, deviennent orphelins de père et mère. Dans cette première approche, le phénomène a été surtout étudié à travers le prisme des parents; la prochaine mettra l'emphase sur la situation des enfants. /// Even at a time when the family takes very varied forms, it remains the central point for the study of population change. Until very recently, analysts have tended to study the traditional family but increasing attention has come to be paid to families in which parental responsibility has remained with one person. In the present paper, which is primarily methodological, we use data for Canadian populations during the seventeenth and eighteenth centuries, which enable us to assess the extent and timing of this phenomenon, as well as the characteristics of different protagonists at the beginning and end of single parenthood. In 70 per cent of first marriages which had terminated (we exclude unmarried mothers) we found a single-parent household, with at least one dependent child under the age of 25. Where the marriage had lasted 20 years, the surviving spouse was left to care for four children between the ages of eight and 16 years. The state of single parenthood lasted |
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ISSN: | 0032-4663 1957-7966 |
DOI: | 10.3917/popu.p1991.46n6.1687 |