La France et le processus décisionnel de Munich

De l'apparition du problème tchécoslovaque sur la scène internationale, durant la conférence secrète hitlérienne du 5 novembre 1937, à la conclusion des accords de Munich (30 septembre 1938), se déroule un processus décisionnel où la France abandonne peu à peu l'initiative à la Grande-Bret...

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Veröffentlicht in:Relations internationales 1995-12 (84), p.465-484
1. Verfasser: Lacaze, Yvon
Format: Artikel
Sprache:fre
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Beschreibung
Zusammenfassung:De l'apparition du problème tchécoslovaque sur la scène internationale, durant la conférence secrète hitlérienne du 5 novembre 1937, à la conclusion des accords de Munich (30 septembre 1938), se déroule un processus décisionnel où la France abandonne peu à peu l'initiative à la Grande-Bretagne et exerce des pressions sur l'allié tchécoslovaque afin de le faire céder aux exigences du IIIe Reich. Aucune coordination n'a lieu entre hommes d'État français et britanniques pour adopter une position commune face à Hitler. Dans un Cabinet divisé, les décideurs authentiques sont Daladier et Georges Bonnet. Daladier ne montre pas une détermination à la hauteur de sa clairvoyance. Bonnet a été choisi en tant que l'un des leaders de la fraction conservatrice du parti radical-socialiste; il s'abrite derrière l'inaction britannique ainsi que derrière l'impréparation militaire de la France et son isolement diplomatique pour ne pas agir; il est parfois en contradiction avec Daladier, mais il prend l'initiative durant la nuit du 27 au 28 septembre 1938. L'unité de décision est constituée par deux personnes dont les divergences entraînent l'intervention de chefs de partis politiques et de personnalités proches de Bonnet, afin de faire pencher la balance vers des solutions préconisées par ce dernier. From the apparition of the Czechoslovak problem on the international scene during the hitlerian secret Conference of 5th Novembr 1937 to the conclusion of the Munich Agreements (30 September 1938), there is a decision-making process where France leaves gradually the initiative to Great Britain. No coordination takes place between French and English Statesmen for the adoption of a common position in front of Hitler. In a divided Cabinet, the true decision-makers are Daladier and Georges Bonnet. Daladier does not show a determination equal to his perspicacity. Bonnet has been chosen because he is one of the leaders of the conservative fraction of the radical socialist party. He does not act under pretence of British inaction and military inpreparedness and diplomatic isolation of France; he is sometimes in contradiction to Daladier, but takes the initiative during the night of 27th to 28th September 1938. The decisional Unity is constituted by two persons whose dissents induce the interference of leaders of political parties and personalities approaching Bonnet in order to turn the scale to solutions praised by the latter.
ISSN:0335-2013
2105-2654