La Bruyère grammairien/La Bruyère grammarian/La Bruyère gramático

In his note XIV,73 within the Caractères, La Bruyère, meditating on the history of the French language, raises some questions that often interested the classical remarqueurs, such as the gender agreement in adjectives, the differences between subordinate clauses, or the discrepancy between a root an...

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Veröffentlicht in:THÉLÈME : Revista complutense de estudios franceses 2011-01, Vol.26, p.285
1. Verfasser: Tourrette, Éric
Format: Artikel
Sprache:fre
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Beschreibung
Zusammenfassung:In his note XIV,73 within the Caractères, La Bruyère, meditating on the history of the French language, raises some questions that often interested the classical remarqueurs, such as the gender agreement in adjectives, the differences between subordinate clauses, or the discrepancy between a root and its derivative. D'autre part, on voit bien quel risque d'équivoque momentanée (« construction louche », pourrait-on dire avec Vaugelas) accompagne le début de phrase « il n'y a point de loi qui nous apprenne que » : l'espace d'un instant, le « que » semble introduire une complétive, et non une percontative ; il est vrai que la méprise est aussitôt dissipée, mais c'est déjà un tort que de l'avoir fait surgir momentanément, aux yeux des idolâtres de la « netteté ». Valeur devait aussi nous conserver valeureux ; haine, haineux ; peine, peineux ; fruit, fructueux ; pitié, piteux ; joie, jovial ; foi, féal ; cour, courtois ; gÎte, gisant ; haleine, halené ; vanterie, vantard ; mensonge, mensonger ; coutume, coutumier : comme part maintient partial ; point, pointu et pointilleux ; ton, tonnant ; son, sonore ; frein, effréné ; front, effronté ; ris, ridicule ; loi, loyal ; coeur, cordial ; bien, bénin ; mal, malicieux. « Qui sçauroit bien que c'est qu'un Diadéme » (Pibrac, Quatrains, CII), « C'est témoigner de ne sçavoir que c'est » (Favre, Quatrains, LII), « Qui veut iuger que c'est du bal, qu'il s'en retire » (Guichard, Quatrains de la vanité du monde, LXX), « Apprennent doucement que c'est de bien aimer » (Sponde, Élégie), « Savez-vous bien que c'est le train de ceste vie ? » (Sponde, Sonnets de la mort, IV), « Sçais-tu que c'est de vivre ? » (Chassignet, Mépris de la vie, XV), « DIEU seul ne sçait que c'est de fanir et viellir » (ibid., « À haut et puissant seigneur »), « Sçais tu que c'est du monde, ô cervelle peu saine ! » (ibid., CCCLXII), « J'en pense quelque chose, & je ne sçay que c'est » (Hopil, Divins Élancements d'amour, II), « Je ne sçay que je dis en cet excez supresme » (ibid., IX), « Qu'estce donc de la voir ?
ISSN:1139-9368
1989-8193