Un siècle de musique moderne en Éthiopie
Les premières influences musicales européennes en Éthiopie remontent à l’époque baroque, au début du XVIIe siècle. Malgré des débuts prometteurs, les méthodes d’évangélisation des missions jésuites ne connurent pas de prolongements musicaux durables comme ce fut le cas en Chine ou en Amérique du Sud...
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Veröffentlicht in: | Cahiers d'études africaines 2002, Vol.42 (168), p.711-738 |
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Format: | Artikel |
Sprache: | fre |
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Online-Zugang: | Volltext |
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Zusammenfassung: | Les premières influences musicales européennes en Éthiopie remontent à l’époque baroque, au début du XVIIe siècle. Malgré des débuts prometteurs, les méthodes d’évangélisation des missions jésuites ne connurent pas de prolongements musicaux durables comme ce fut le cas en Chine ou en Amérique du Sud. Christianisée dès le IVe siècle, l’Éthiopie rejeta finalement le catholicisme romain, malgré la conversion de l’empereur Susenyos qui dut abdiquer en 1632 sous la pression de la très puissante Église copte orthodoxe. Au lendemain de la victoire d’Adoua contre les Italiens (1896), la musique moderne prit véritablement racine en Éthiopie grâce à l’envoi d’un kit de fanfare offert par le tsar Nicolas II. Durant un demi-siècle, jusqu’à la guerre italo-éthiopienne (1935-1941), la lente appropriation des instruments musicaux s’effectua à travers un répertoire assez strictement européen. Après guerre, grâce à des instructeurs inspirés par les big bands américains, la musique éthiopienne accompagna la fin du régime impérial (1974) avant d’être démantelée sous le derg. L’éthiocentrisme viscéral des Éthiopiens, largement anti-africain, s’accommoda davantage des influences européennes et américaines que du panafricanisme officiel proclamé dans la capitale de l’OUA. Les impressionnantes sections de cuivres des orchestres institutionnels, intégrant soul et rhythm and blues dans les années 1960, produisirent néanmoins une musique à forte identité éthiopienne, singulière au sein du concert africain. |
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ISSN: | 0008-0055 1777-5353 |
DOI: | 10.4000/etudesafricaines.163 |