Pour une lecture mécanique de 'Voyelles'
« Voyelles » est l’un des poèmes les plus connus de la première œuvre rimbaldienne, celle du bon élève pasticheur mais non encore celle du poète de génie, celle des Premières poésies et de l’année 1870. « Voyelles » est un poème dont l’influence, dans le paysage littéraire français, reste encore, au...
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Veröffentlicht in: | Relief : revue electronique de littérature française 2018-12, Vol.12 (2), p.105-117 |
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1. Verfasser: | |
Format: | Artikel |
Sprache: | fre |
Online-Zugang: | Volltext |
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Zusammenfassung: | « Voyelles » est l’un des poèmes les plus connus de la première œuvre rimbaldienne, celle du bon élève pasticheur mais non encore celle du poète de génie, celle des Premières poésies et de l’année 1870. « Voyelles » est un poème dont l’influence, dans le paysage littéraire français, reste encore, aujourd’hui, indéniable et visible. Probablement parce que ce poème se veut la possible clef d’une énigme, si ce n’est l’énigme même de la pensée poétique rimbaldienne, le cœur d’un mystère et d’une insatisfaction critique face à une précocité et une préciosité pour lesquelles les termes ne sauraient se substituer les uns aux autres. Cet article s’inscrit dans la lignée de l’analyse proposée par Yves Reboul en 2009. L’attitude analytique se (re)présente comme le recentrement autour d’un mouvement et de son impulsion, rappelant en cela de complexes mécanismes horlogers : chaque voyelle remplace celle qui la suit, dans un dévoilement de références principalement alchimique et catholique. Il est temps alors pour le lecteur de dépasser l’hermétisme premier du texte. C’est également la raison pour laquelle « Voyelles » a toujours été considéré par la critique comme un Manifeste, un écho aux Lettres du Voyant (1871) que Rimbaud rédige quasiment à la même époque. Pourtant « Voyelles » s’écrit également dans ces silences, dans ces blancs d’écriture emplis de sens, qui viendront ultérieurement ponctuer la Saison en enfer et les Illuminations. Ces marqueurs de vide sont les preuves d’un espace de lecture volontairement créé par le poète qui n’a de cesse de l’emplir de sa présence en incitant le lecteur à l’action. “Voyelles” is considered as one of the most obscure poems written around 1870 by the young Arthur Rimbaud. It is part of his first poetry collection called Les Premières poésies or Premiers vers, that tends to be considered as a work of a skilled student but not as one of a prodigious poet. However amidst these first poems, “Voyelles” still retains its critical worth and impact on the reader mind but also on French literature. Following 2009 Yves Reboul’s work on the poet, this article aims to propose a new approach to “Voyelles”. Going beyond the poem as a fixed form, considering it as a system (as Paul Verlaine or even Louis Forestier suggested) that asks to be taken as a whole, as a mechanism, this study claims to demonstrate the necessity for the reader to play an active role in its reception. We propose a new reading that implies the notion of movement |
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ISSN: | 1873-5045 1873-5045 |
DOI: | 10.18352/relief.1011 |