Bibliothèques d’atelier : Édition et enseignement de l’architecture, Paris 1785-1871
À la fin du XVIIIe et au début du XIXe siècle, si l’architecture était considérée comme un art d’imitation, sa vocation essentielle était de reproduire les édifices du passé, et notamment ceux de l’Antiquité gréco-romaine. Outre ce caractère autoréférentiel, elle était soumise à des difficultés maté...
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Format: | Buch |
Sprache: | fre |
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Online-Zugang: | Volltext |
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Zusammenfassung: | À la fin du XVIIIe et au début du XIXe siècle, si l’architecture était considérée comme un art d’imitation, sa vocation essentielle était de reproduire les édifices du passé, et notamment ceux de l’Antiquité gréco-romaine. Outre ce caractère autoréférentiel, elle était soumise à des difficultés matérielles d’exécution ou à des réalités financières qui faisaient que ses inventions les plus brillantes en restaient souvent au stade du projet. Ce qui explique l’intérêt et l’importance que cette discipline a toujours accordés aux livres. Libérés des contraintes économiques et des lois de la gravité, les ateliers où les élèves s’exerçaient en vue de prendre part aux concours académiques étaient les laboratoires de l’architecte de demain. Mais les modèles qu’on y étudiait attentivement, pour les reproduire dans des œuvres nouvelles, n’étaient pas des modèles vivants, plutôt des schémas reproduisant les travaux des aînés. Ces gravures formaient les recueils conservés dans les bibliothèques d’atelier. Parmi les pièces uniques appartenant aux collections de la bibliothèque Jacques Doucet, se trouvent deux exemplaires aquarellés du premier recueil des prix, qui reproduit les dessins des années 1780 ; ce recueil assura ainsi le relais entre les dernières années fécondes de l’Ancien Régime et les débuts de l’École des beaux-arts. Autour de ces volumes souvent remarquables, l’exposition réunit une série d’ouvrages qui ont tous joué un rôle majeur dans l’enseignement de l’architecture, et des dessins qui s’y rattachent, soit parce qu’ils y sont reproduits, soit parce qu’ils s’en inspirent. Associant un point de vue qui relève de l’histoire du livre d’architecture et des préoccupations qui touchent à l’histoire de son enseignement, cette exposition croise les programmes de recherche documentaire que l’INHA consacre à la bibliographie du livre d’architecture français et aux élèves architectes de l’École des beaux-arts ; une première partie des résultats, mise en ligne sur AGORHA, est désormais accessible au public. Antoinette Le Normand-Romain, Directeur général de l’INHA. |
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DOI: | 10.4000/books.inha.3183 |