Antonin Jaussen, sciences sociales occidentales et patrimoine arabe
Connu surtout pour ses travaux d'épigraphie sémitique novateurs, le dominicain français Antonin JAUSSEN (1871-1962) fut un membre éminent de l'École biblique et archéologique française de Jérusalem fondée à la fin du XIXe siècle en vue de promouvoir l'étude de la Bible dans le context...
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Format: | Buch |
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Zusammenfassung: | Connu surtout pour ses travaux d'épigraphie sémitique novateurs, le dominicain français Antonin JAUSSEN (1871-1962) fut un membre éminent de l'École biblique et archéologique française de Jérusalem fondée à la fin du XIXe siècle en vue de promouvoir l'étude de la Bible dans le contexte historique, géographique et humain de la Terre sainte. De Jérusalem à la Trans-Jordanie, de l'Arabie du Nord au Sinaï, Jaussen fait plus que sa moisson d'inscriptions et de relevés archéologiques. Il observe aussi les hommes, bédouins de Moab, ruraux et urbains de Palestine en un temps où le Proche-Orient connaît des bouleversements politiques et sociaux de grande ampleur. Il produit une œuvre de photographe et d'ethnographe précoce et originale, ne devant que peu au style des voyageurs orientalistes et rien encore aux influences de l'anthropologie naissante, alors même qu'elle en préfigure les méthodes d'approche du terrain et de restitution. Jaussen fut tout à la fois agent de renseignement de la France au Levant, membre d'un ordre religieux, savant marqué par l'exégèse biblique. Mais il fut aussi l'homme d'une région qu'il fréquenta soixante-dix ans durant et le fils malgré lui d'une vision de la science comme idéal. C'est dans cet entre-deux où il se place, sur les ambiguïtés et les contradictions de son parcours biographique et de ses écrits que les contributions à cet ouvrage collectif s'interrogent. À la lumière d'une œuvre particulière, il s'agit ici tant de la genèse de l'anthropologie sociale du Moyen-Orient que de la postérité de ses précurseurs dans les sciences sociales d'aujourd'hui et dans le patrimoine historique et scientifique des société arabes. Cet ouvrage a été coordonné par Géraldine Chatelard, arabisante, doctorante en histoire à l'École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS), Paris, et chercheur-associé au CERMOC, Amman. La partie arabe a été dirigée par le Dr. Mohammed Tarawneh, anthropologue jordanien, enseignant et chercheur au Département d'Archéologie et d'Anthropologie, Université du Yarmouk. Ils ont rassemblé autour d'eux une équipe d'historiens, d'anthropologues, de sociologues et d'archéologues jordaniens et européens. |
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DOI: | 10.4000/books.ifpo.5301 |