Faire la guerre et faire l’État: Nouvelles perspectives sur l’essor de l’État développementaliste

Cet article propose une critique de la pertinence de la notion d’État fiscal-militaire, en se penchant plus particulièrement sur le cas exemplaire de la Grande-Bretagne qui consacra une part significativement moindre des revenus du gouvernement au domaine militaire que tout autre État européen. En o...

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Veröffentlicht in:Annales : histoire, sciences sociales (French ed.) sciences sociales (French ed.), 2016-01, Vol.71 (1), p.7-35
Hauptverfasser: Pincus, Steve, Robinson, James
Format: Artikel
Sprache:fre
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Zusammenfassung:Cet article propose une critique de la pertinence de la notion d’État fiscal-militaire, en se penchant plus particulièrement sur le cas exemplaire de la Grande-Bretagne qui consacra une part significativement moindre des revenus du gouvernement au domaine militaire que tout autre État européen. En outre, il met en lumière d’autres sources de dépenses civiles importantes, notamment l’investissement massif de l’État britannique dans le développement colonial, dont les travaux existants ne tiennent pas compte, de même que l’historiographie fiscale ignore de larges pans de l’activité étatique. Finalement, nous défendons la thèse que l’État britannique – ainsi que d’autres États modernes, de manière très probable – n’a pas été forgé par les guerres. La guerre n’a pas fait l’État britannique, et c’est pour cette raison qu’il fut peu enclin à s’engager dans des conflits armés.
ISSN:0395-2649
1953-8146