LE PAYSAGE RELIGIEUX GREC TRADITIONNEL DANS LES CITÉS D'ASIE MINEURE OCCIDENTALE, AU IVeET AU DÉBUT DU VeSIÈCLE

L'étude de l'évolution du paysage religieux grec traditionnel de l'ancienne province d'Asie à la fin de l'Antiquité permet de proposer l'hypothèse de la survie d'espaces sacrés au coeur de l'espace urbain à une date avancée. Les temples et les statues de divinités ont disparu du paysage urbain au cours la deuxième moitié du IVe siècle : leur intégrité n'est plus assurée, ils sont détruits ou convertis. Cependant, les notables et les gouverneurs païens ont pu dans des épigrammes commémorant des actions édilitaires, et faisant appel à un groupe précis de divinités, inscrire dans les cités du IVe et du Ve siècle des marques discrètes de l'ancienne religion, notamment à Aphrodisias, Érythrées, Philadelphie de Lydie et Hiérapolis. The evolution of sacred pagan landscapes in the former province of Asia in Late Antiquity leads to hypothesize the survival of sacred spaces in the heart of urban landscapes late in the Vth century. Temples and statues of gods actually disappeared during the second half of the IVth century, as their integrity was threatened; usually they were destroyed, deserted or converted. However members of the leading class of the cities and pagan governors were able to commemorate in epigrams the way they restored a precise type of monuments, involving a group of divinities who were more than mere poetry: these buildings were discreet landmarks of the pagan religion as some epigrams show in Aphrodisias, Erythrai, Philadelphia of Lydia and Hierapolis in Phrygia.