La tarification des crédits

Dans un contexte de ralentissement de la distribution des crédits et de montée rapide du risque de solvabilité de la clientèle résidente depuis 1990, la tarification des crédits, et plus particulièrement la tarification du risque de crédit, a pris une importance particulière. Parmi les divers enjeux de la tarification des crédits (par exemple la prise de risque et sa rémunération, le souci d'éviter les péréquations tarifaires entre activités bancaires ou entre emprunteurs), les travaux du groupe de travail du Conseil national du crédit consacrés au risque de crédit ont mis en lumière une préoccupation essentielle : une tarification suffisante du risque de crédit au cours du cycle économique. Afin d'éviter une sous-tarification systématique du risque de crédit, notamment en période de croissance économique forte, plusieurs réformes pourraient améliorer la tarification du risque de crédit : une mesure plus précise du risque, une surveillance accrue des conditions de crédit anomalement basses, un provisionnement forfaitaire du risque sur la base du risque moyen supporté des établissements de crédit, indépendamment des variations de l'activité économique. Credit pricing, and more significantly credit risk pricing, has taken on greater importance with the current slowdown in lending and the rapid increase in the solvency risk on resident borrowers since 1990. The credit risk working group set up by the French National Credit Council (Conseil national du crédit) has dealt with credit pricing issues, such as the remuneration of risk and the prevention of cross-subsidization of banking activities or borrowers. The group's work has highlighted an essential problem, which is ensuring sufficient credit pricing during the ifferent phases of the business cycle. Several reforms could improve the credit risk pricing to avoid systematic under-charging, particulary in times of strong economic growth. These reforms include more accurate risk assessment, tighter monitoring of abnormally low lending rates and flat-rate loan-loss provisions based on the average exposure of credit institutions, regardless of fluctuations in the economy.