L'école maternelle : une approche des processus interactifs de différenciation en grande section
L'étude des interactions entre enseignants et élèves révèle que des pédagogies différenciées s'efforcent, dès l'école maternelle, de prendre en compte les différences sociales et culturelles des élèves. Toutefois, l'analyse des portraits d'élèves formulés par les enseignants...
Gespeichert in:
Veröffentlicht in: | Revue française de pédagogie 1997-04 (119), p.27-38 |
---|---|
1. Verfasser: | |
Format: | Artikel |
Sprache: | fre |
Schlagworte: | |
Online-Zugang: | Volltext |
Tags: |
Tag hinzufügen
Keine Tags, Fügen Sie den ersten Tag hinzu!
|
Zusammenfassung: | L'étude des interactions entre enseignants et élèves révèle que des pédagogies différenciées s'efforcent, dès l'école maternelle, de prendre en compte les différences sociales et culturelles des élèves. Toutefois, l'analyse des portraits d'élèves formulés par les enseignants indique qu'ils ne sont pas jugés selon leurs compétences réelles, mais qu'ils sont étiquetés en fonction de leur origine sociale. Dès qu'ils reçoivent un statut scolaire (« bon élève », « élève moyen », « élève en difficulté »), ils sont classés dans des groupes de niveau implicitement organisés et il leur est quasiment impossible d'en sortir au cours de l'année scolaire, ce qui est naturellement source d'inégalité. Les enseignants sont conduits dès lors à gérer des ressemblances et des différences, tout en s'accordant tacitement pour agir comme si, à l'intérieur des groupes, les enfants possédaient des caractéristiques semblables. L'effet pervers de ce fonctionnement, initialement destiné à répondre aux besoins différents des élèves, entraîne une discrimination sociale négative au détriment des enfants des classes populaires. Studies on interaction reveal that differentiated pedagogies make an effort to include, from the nursery school onward, the social and cultural differencies of the pupils. However, in analysing the pupils profiles set out by the teachers in our study, we find that the pupils were not grouped according to their abilities, but were classified according to their social origin. Once pupils were labeled «good, average or problem pupils », they were divided into three tracks implicitly organized. This uneaual classification made it impossible for a pupil to move to a more favorable group. While teachers are taught to manage similarities and differences in their pupils, they tacitly agree to treat all children inside a group as possessing similar characteristics. Initially created as a response to the different needs of pupils, this grouping system has led to discrimination against working class students. |
---|---|
ISSN: | 0556-7807 |