La sacralité de la royauté mérovingienne
Le système de légitimation de la royauté mérovingienne a suscité chez les historiens des interprétations radicalement opposées qui tiennent largement aux ambiguïtés de l’historiographie. À la fin du VIe siècle, Grégoire de Tours construit en effet le passé de la royauté en utilisant deux modèles roy...
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Veröffentlicht in: | Annales : histoire, sciences sociales (French ed.) sciences sociales (French ed.), 2003, Vol.58e année (6), p.1217-1241 |
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Format: | Artikel |
Sprache: | fre |
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Online-Zugang: | Volltext |
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Zusammenfassung: | Le système de légitimation de la royauté mérovingienne a suscité chez les historiens des interprétations radicalement opposées qui tiennent largement aux ambiguïtés de l’historiographie. À la fin du VIe siècle, Grégoire de Tours construit en effet le passé de la royauté en utilisant deux modèles royaux opposés, celui du roi magicien, qu’il associe plutôt à la toute première période mérovingienne, à des prétendants illégitimes ou à de mauvais rois, et celui du roi chrétien, représenté par le roi Gontran. Il gomme ainsi les ambiguïtés profondes de la première royauté mérovingienne. Après la victoire de la lignée neustrienne et la seconde fondation du royaume au début du VIIe siècle, l’historiographie impose en revanche l’image du souverain élu de Dieu, qui intègre l’ensemble des fonctions dans un système de pensée christianisé qu’expriment aussi bien les prières pour le roi et le royaume, montant des basiliques et des monastères royaux, que le contrôle des sanctuaires et la domination des forces sacrées de la nature. |
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ISSN: | 0395-2649 1953-8146 |