Le Journal Télévisé Rappé (JTR) comme espace alternatif « musico‑médiatique » au Sénégal
Les rappeurs se présentent volontiers comme des sentinelles chargées de veiller sur les droits bafoués des gens ordinaires, notamment leur droit à disposer de la bonne information, en portant la parole inaudible de ces derniers. Mais l’exemple du JTR lancé à partir de 2013 se présente comme un cas i...
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Veröffentlicht in: | Cahiers d'ethnomusicologie 2022 (35), p.205-223 |
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1. Verfasser: | |
Format: | Artikel |
Sprache: | fre |
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Online-Zugang: | Volltext |
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Zusammenfassung: | Les rappeurs se présentent volontiers comme des sentinelles chargées de veiller sur les droits bafoués des gens ordinaires, notamment leur droit à disposer de la bonne information, en portant la parole inaudible de ces derniers. Mais l’exemple du JTR lancé à partir de 2013 se présente comme un cas inédit en l’espèce. Tout en collaborant avec une chaîne télévisée classique, le JTR est diffusé sur une chaîne YouTube, en français et en wolof. Les rappeurs Xuman et Keyti, les deux figures journalistiques principales, accompagnés de leurs invités, mettent en scène l’actualité, sur un fond de beat hip-hop. Celle-ci, ainsi musicalisée, est commentée sous le prisme d’un humour, d’une impertinence et d’une « justesse-justice » dans le traitement de l’information expressément revendiquées. Le succès du JTR a dépassé les frontières du Sénégal, et cette expérience a inspiré d’autres journaux télévisés rappés à travers une dizaine de pays dans le monde. À partir de la description détaillée du cadre général et d’un épisode emblématique, cet article étudie comment, avec une plus grande accessibilité au numérique, le JTR prolonge et inaugure des manières de libérer la parole, en tentant de contourner une censure explicite ou implicite. |
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ISSN: | 1662-372X 2235-7688 |