Tracing Craft – Labour, Creativity, and Sustainability in the Home Arts Movement
Lancé à la fin du XIXe siècle, le Home Arts Movement se compose d’un réseau de guildes des métiers d’art. Par l’intermédiaire d’expositions organisées à l’échelle nationale et internationale, il fournit du travail créatif et durable à des artisanes et artisans. Il y a lieu d’y voir un important anté...
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Veröffentlicht in: | Journal of Canadian art history 2018-01, Vol.39/40 (2/1), p.40-63 |
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1. Verfasser: | |
Format: | Artikel |
Sprache: | eng |
Online-Zugang: | Volltext |
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Zusammenfassung: | Lancé à la fin du XIXe siècle, le Home Arts Movement se compose d’un réseau de guildes des métiers d’art. Par l’intermédiaire d’expositions organisées à l’échelle nationale et internationale, il fournit du travail créatif et durable à des artisanes et artisans. Il y a lieu d’y voir un important antécédent historique aux préoccupations actuelles en matière d’art et de travail. Son entité organisatrice, la Home Arts and Industries Association (HAIA), naît en Angleterre en 1884 – soit l’année même de la fondation de l’Art Workers’ Guild, qui se veut une solution à l’élitisme perçu et aux pratiques discriminatoires de l’Académie royale des arts. Vient ensuite la création de l’Arts and Crafts Exhibition Society, organisme officiel chapeautant l’incontournable Arts and Crafts Movement. Bon nombre d’idéaux associés au courant anti-industriel de l’époque s’expriment dans des ateliers d’artisanat disséminés aux quatre coins du pays dans la foulée du Home Arts Movement. Grâce à des gens, à des documents et à des objets finement ouvragés, ces aspirations s’implantent à l’étranger, notamment au Canada. Elles se doublent de préoccupations en matière de perfectionnement, de fabrication collaborative, de travail créatif durable ainsi que de renouveau rural grâce à l’art. Enfin, elles s’accompagnent de la conviction que l’atelier exerce un effet émancipateur sur l’artisane.
Le travail, la créativité et la durabilité s’entrecroisent au sein de ce mouvement artistique essentiellement rural. Dirigé principalement par des femmes, il est constitué d’associations, de corporations et de guildes d’artisans. Le terme « artisans d’art » désigne alors les fondateurs de telles organisations. Issus de la classe moyenne et souvent titulaires d’une formation professionnelle, ils se reconnaissent du reste dans cette appellation. Cela dit, l’expression « artisans d’art » s’applique également aux personnes qui bénéficient de l’enseignement et du concours de créateurs qualifiés. Les deux groupes se distinguent par leur classe sociale, leur formation et leur revenu. Chez certaines artisanes, les notions de labeur, de compétence, de statut d’amatrice ou de professionnelle, de collaboration, de matière et de travail artisanal que tout cela implique se trouvent réunies dans l’exercice de leur métier. Par exemple, Mary Seton Watts de la Compton Potters’ Arts Guild en Angleterre, Evelyn Gleeson de la Dun Emer Guild en Irlande et May Phillips de la Société canadienne des arts et métiers du terroir |
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ISSN: | 0315-4297 |