Épouses, mères et propriétaires : artisanes à Turin à l’époque moderne

Cet article analyse une supplique adressée par une artisane turinoise au roi dans le but d’être admise dans la corporation des fabricants de boutons en bénéficiant d’une importante réduction des frais pour le chef d’œuvre. Le texte suggère la complexité et l’ambiguïté de l’identité des travailleuses...

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Veröffentlicht in:Clio (Toulouse, France) France), 2013 (38), p.241-252
1. Verfasser: Zucca Micheletto, Beatrice
Format: Artikel
Sprache:fre
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Beschreibung
Zusammenfassung:Cet article analyse une supplique adressée par une artisane turinoise au roi dans le but d’être admise dans la corporation des fabricants de boutons en bénéficiant d’une importante réduction des frais pour le chef d’œuvre. Le texte suggère la complexité et l’ambiguïté de l’identité des travailleuses de l’artisanat ; celle-ci est le résultat d’une stratification de facteurs culturels et économiques. La supplique montre que les femmes peuvent (et savent) négocier leur place dans le monde du travail. D’un côté, la suppliante s’appuie sur des argumentations qui évoquent explicitement sa place dans l’économie familiale et font appel aux stéréotypes sur son sexe (et notamment à son rôle d’épouse et mère soucieuse d’assurer le bien-être de sa famille). De l’autre côté, en rappelant qu’elle a investi sa dot dans l’activité artisanale, elle évoque le risque d’en rester dépourvue (et devenant ainsi “indotata”) et la chute sociale et économique conséquente.
ISSN:1252-7017
1777-5299
DOI:10.4000/clio.11649