Le développement durable, nouvel enjeu pour l'humanisme

L'Homme a toujours recherché dans l'humanisme le soutien pour sa conduite individuelle et collective. Il a d'abord invoqué des entités naturelles porteuses de vertus diverses qui, dans les monothéismes se sont rassemblées en une déité unique dont l'omniscience abolira la quête du...

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Veröffentlicht in:International review of education 2014-06, Vol.60 (3), p.327-338
1. Verfasser: Vauge, Christian
Format: Artikel
Sprache:fre
Online-Zugang:Volltext
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Beschreibung
Zusammenfassung:L'Homme a toujours recherché dans l'humanisme le soutien pour sa conduite individuelle et collective. Il a d'abord invoqué des entités naturelles porteuses de vertus diverses qui, dans les monothéismes se sont rassemblées en une déité unique dont l'omniscience abolira la quête du savoir jusqu'à la Renaissance européenne. Enhardi par de nombreuses découvertes, le siècle des Lumières fonde l'humanisme sur l'Homme lui-même. Cette hypothèse logiquement fragile oblige à revenir à une référence extérieure réhabilitant la Nature des origines. La Terre, cadre obligé de l'humanité révélé par l'exploration spatiale, est tout indiquée. Mais l'avide civilisation industrielle s'active à la tarir ou à l'empoisonner au terme de quelques siècles. Afin d'échapper à cette échéance, l'Homme doit imaginer un nouvel humanisme pour regagner sa « niche » écologique sans sacrifier son développement indéfini. Les voies conceptuelles et techniques existent mais devront être enseignées à l'échelle de la planète. Paradoxalement, les sociétés les moins avancées pourraient être les premières à bénéficier du nouvel humanisme et du statut d'homo oecologicus. Humankind has always turned to humanism as a way of supporting its individual and collective behaviour. First it invoked natural entities endowed with various virtues, which, in monotheistic religions, were concentrated in a single deity whose omniscience precluded the pursuit of knowledge until the European Renaissance. Emboldened by many discoveries, the Enlightenment based humanism on humankind itself. The flimsy logic of this hypothesis prompted a need to return to an external reference rehabilitating nature in its original state. Earth, revealed by space exploration as the scope within which human existence is bounded, is the obvious choice. But greedy industrial civilization will have used up its resources or poisoned them in a few centuries. To escape this fate, humankind must imagine a new humanism to regain its ecological "niche" without sacrificing its indefinite development. Conceptual and technical ways forward exist but should be taught worldwide. Paradoxically, less advanced societies could be the first to benefit from the new humanism and the status of homo oecologicus.
ISSN:0020-8566
1573-0638
DOI:10.1007/s11159-013-9366-0